A la demande de la Commission européenne, l'Autorité de la concurrence française a annoncé vendredi qu'elle allait examiner la prise de contrôle de Keolis par la SNCF et rendre sa décision "prochainement".
Le 18 avril, la SNCF avait fait part de sa décision de porter à 70% sa participation dans sa filiale de transport public Keolis. Mais cette opération devait être validée par Bruxelles.
Keolis était détenu jusqu'alors à 56,5% par la SNCF, à 40,7% par un holding regroupant la Caisse des dépôts et placement du Québec (CDPQ), Axa Private Equity et le fonds Pragma et à 2,8% par ses dirigeants et salariés.
Si l'opération était approuvée par les autorités françaises, Keolis serait détenu à 70% par la SNCF et à 30% par la CDPQ, plaçant ainsi la société Keolis sous le contrôle exclusif de la SNCF.
"Comme les textes communautaires le leur permettent, les entreprises ont demandé le renvoi de l'opération à l'Autorité de la concurrence" française, au motif que "l'opération envisagée concernait essentiellement le territoire français", explique l'autorité française.
"Dans sa décision du 30 juillet dernier, la Commission européenne a confirmé que l'Autorité française était la mieux placée pour étudier l'opération et a décidé de lui renvoyer le dossier", conclut celle-ci.
La décision sera rendue dans un délai de 25 à 65 jours ouvrés, selon que l'autorité française procède à un examen simple ou à un examen avec un délai supplémentaire.