Le rapport de l'expert mandaté par le gouvernement pour évaluer la situation de PSA Peugeot Citroën devrait "confirmer la grande fragilité du groupe" et "valider" la fermeture de son usine d'Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), affirme le Journal du Dimanche.
"Le rapport épingle aussi la gestion de la famille Peugeot", ajoute le JDD sans citer ses sources et avant que les premières conclusions du rapport ne soient présentées mardi aux syndicats de PSA à Bercy, par le ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg.
En juillet, PSA Peugeot Citroën avait annoncé un vaste plan de restructuration prévoyant la suppression de 8.000 postes et la fermeture en 2014 de son usine d'Aulnay-sous-Bois.
Cette annonce a causé un choc politique et social dans l'Hexagone où le dernière fermeture d'une usine automobile remonte à 1992 avec celle de Renault à Boulogne-Billancourt. Elle avait provoqué à l'encontre de la direction et de la famille actionnaire la colère du gouvernement, ce dernier mettant en doute les difficultés réelles du constructeur.
Il avait alors commandé à Emmanuel Sartorius, ingénieur général des Mines, un rapport pour "dégager un diagnostic précis, rigoureux et partagé sur la situation réelle du groupe".
Selon la direction, le groupe perd 200 millions d'euros de liquidités par mois.
Le processus de restructuration est par ailleurs suspendu aux conclusions d'un autre rapport d'expertise sur la santé financière du groupe, demandé par les élus du comité central d'établissement (CCE).
Le cabinet Secafi, chargé de cette mission, prévoit de rendre de premières conclusions fin octobre avant un rapport final dans la dernière semaine de novembre, selon sa lettre de mission obtenue par l'AFP vendredi.