Le ministre chargé des Relations avec le Parlement, Alain Vidalies, a affirmé mercredi que le gouvernement ne réduirait pas l'impôt sur les sociétés dans le projet de budget 2014, comme le patronat l'avait plaidé.
Comme on lui demandait lors de "Questions d'Info" LCP/FranceInfo/LeMonde/AFP, s'il était envisagé de réduire l'impôt sur les sociétés (IS), M. Vidalies a répondu "non".
Reconnaissant que cette baisse de l'IS (actuellement 33,33%, soit un des plus élevés en Europe, ndlr) avait été "envisagée", le ministre a insisté: "Notre priorité, c'est l'emploi." "Ce n'est pas le niveau d'impôt sur les sociétés qui crée de l'emploi. Le coût du travail, oui", a-t-il affirmé.
Sur ce sujet de la baisse de coût du travail, M. Vidalies a fait valoir que le gouvernement allait "financer 20 milliards du CICE (crédit d'impôt compétitivité emploi)". "Vous vous rendez compte! Ça fait 6% de diminution du coût du travail", a-t-il poursuivi, en excluant d'aller au-delà. "Ça s'arrête là", a-t-il dit.
M. Vidalies a expliqué que le geste supplémentaire qui avait été évoqué par le Premier ministre Jean-Marc Ayrault était "le fait que le budget va neutraliser les cotisations d'allocations familiales pour compenser le surcoût des cotisations retraite".
"Il y a plusieurs choses, a-t-il poursuivi, il y a le coût du travail, le crédit d'impôt compétitivité, et les impôts sur les sociétés." "L'impôt sur le résultat ne va pas baisser, mais les entreprises vont bénéficier du CICE. Le crédit impôt compétitivité n'est pas sur le résultat, il est sur la masse salariale. Donc c'est bien un effort et une réduction du coût du travail considérable, qui est aujourd'hui engagé et financé par ce gouvernement, et donc par les Français", a-t-il conclu.