La SNCF a supprimé au moins 1.800 postes dans ses activités ferroviaires en France en 2016, au moyen de départs en retraite non remplacés, surtout dans sa branche Mobilités, qui exploite les trains.
"Il y a eu, pour l'ensemble du groupe public ferroviaire, de l'ordre de 1.800 à 2.000 départs non remplacés", a déclaré Guillaume Pepy, président de la SNCF et de la branche Mobilités, lundi, lors d'une conférence de presse consacrée aux résultats annuels du groupe.
Le groupe public ferroviaire est composé de SNCF Mobilités (trains et gares), SNCF Réseau (construction et entretien des voies) et de la holding de tête SNCF, qui pilote l'ensemble.
Le projet de budget pour 2016 prévoyait 1.400 suppressions de postes sur ce périmètre, qui regroupe près de 150.000 salariés.
"Nous avons fait des efforts de productivité sur les effectifs. A Mobilités, nous n'avons pas remplacé 1.600 départs", a précisé M. Pepy. C'est un peu moins que les 1.700 suppressions programmées.
Mais l'opérateur ferroviaire a appliqué "une politique salariale particulièrement rigoureuse", marquée par une "deuxième année sans mesure générale" d'augmentation, afin de limiter "l'évolution du coût moyen (par) agent (qui) a été pour la première fois inférieure à 1%", a-t-il ajouté.
A l'inverse, Réseau a enregistré "un accroissement de 300 (postes) à fin décembre", a indiqué son PDG, Patrick Jeantet. C'est là aussi un peu moins que les 350 postes supplémentaires budgétés.
Mais le gestionnaire du réseau ferré français "a produit plus avec moins de gens", a-t-il assuré, chiffrant ce gain de productivité à 380 équivalent temps plein.
Le groupe public ferroviaire a embauché 6.200 personnes en 2016, en CDI ou au statut cheminot, "ça veut donc dire que deux départs sur trois sont remplacés", ce qui place la SNCF "dans le très, très haut de la fourchette du secteur public", a affirmé M. Pepy.
Au moins 1.150 postes doivent encore être supprimés cette année, principalement à Mobilités, malgré de nouvelles créations de postes programmées à Réseau.
En incluant toutes les filiales - c'est-à-dire les filiales logistiques (Geodis), de transport urbain (Keolis) et à l'international - les effectifs du groupe sont restés globalement stables en 2016.