PARIS (Reuters) - Le président exécutif d'Airbus (PA:AIR) a accusé jeudi une partie du gouvernement autrichien d'abuser du système judiciaire pour des motivations politiques en lançant des accusations d'escroquerie infondées à l'encontre du groupe.
Airbus a confirmé mercredi que Tom Enders était concerné par l'enquête portant sur des soupçons d'escroquerie liés à un contrat passé en 2003 avec l'Autriche pour l'achat d'avions de combat Eurofighter.
"Nous avons fait tout ce qui était en notre pouvoir pour poursuivre l'enquête", estime Tom Enders dans une déclaration envoyée à la presse.
"Nous ne laisserons pas une partie du gouvernement autrichien nous utiliser comme un 'punching-ball' afin d'engranger facilement des points".
Les prochaines élections législatives autrichienne doivent avoir lieu à l'automne 2018 mais de nombreuses querelles internes au sein de la coalition alimentent des rumeurs d'élections anticipées.
Les ministères publics autrichien et allemand enquêtent depuis des années pour savoir s'il y a eu des faits de corruption destinés à privilégier l'Eurofighter aux dépens des concurrents proposés par Saab et Lockheed Martin.
(Cyril Altmeyer et Tim Hepher, édité par Matthieu Protard)