(Reuters) - Les prix à la consommation aux Etats-Unis ont ralenti plus que prévu en rythme annuel en avril et sont ressortis conformes aux attentes sur un mois, selon les données officielles publiées mercredi.
L'indice des prix à la consommation (CPI) du département du Travail s'est établi à 0,4% le mois dernier et affiche un ralentissement à 4,9% sur un an.
Les économistes interrogés par Reuters prévoyaient en moyenne une hausse de 0,4% d'un mois sur l'autre et une progression de 5,0% en rythme annuel.
L'inflation avait culminé à 9,1% en juin, sa hausse la plus forte depuis novembre 1981, avant de s'atténuer sous l'effet de la baisse des prix de l'énergie qui avaient flambé à la suite de l'invasion de l'Ukraine par la Russie.
La hausse de prix en avril a été tirée par les tarifs de l'essence, l'Arabie saoudite et d'autres pays producteurs de pétrole ayant décidé de réduire leur production pour faire remonter le cours du baril de brut. Les loyers pour les logements ont également contribué à la hausse de l'inflation.
Si l'on exclut les éléments volatils comme les produits alimentaires et l'énergie, l'inflation dite de base ("core CPI") est ressortie en hausse de 0,4% en avril, tandis que sur un an sa progression revient à 5,5%, contre un consensus Reuters de respectivement +0,4% et +5,5%. Le core CPI a été tiré par les ventes de véhicules d'occasion, qui ont enregistré une augmentation pour la première fois depuis juin dernier.
Sur les marchés financiers, les contrats à terme à Wall Street ont basculé dans le vert, tandis que le rendement des Treasuries à dix ans accentue ses pertes, cédant cinq points de base, à 3,47%, après la publication de ces données qui plaident pour une pause dans le cycle de resserrement de la Fed.
La banque centrale américaine a relevé la semaine dernière ses taux de 25 points de base, portant l'objectif des "fed funds" à 5,00%-5,25%, après une hausse de 500 points de base depuis mars 2022, le rythme le plus rapide depuis les années 1980.
(Rédigé par Claude Chendjou, avec Lucia Mutikani à Washington, édité par Blandine Hénault et Kate Entringer)