La Bourse de Paris a terminé en hausse mardi et a pris 1,28%, après deux séances de baisse, dans un marché qui attend une démission rapide du chef du gouvernement italien Silvio Berlusconi afin de relâcher la pression sur le pays.
Le CAC 40 a gagné 39,70 points à 3.143,30 points, dans un volume d'échanges de 2,875 milliards d'euros. La veille, il avait perdu 0,64%.
"Le marché est concentré sur la situation politique italienne et met la pression sur le pays", commente Frédéric Rozier, gérant chez Meeschaert Gestion Privée.
Le CAC 40 a passé la séance dans le vert et a même accéléré le rythme dans l'après-midi, prenant plus de 2%, renforcé dans son idée d'une possible démission de M. Berlusconi.
Il a toutefois ralenti la cadence immédiatement après le vote favorable à la chambre des députés sur le bilan 2010 de l'Etat italien.
Ce vote-test a été remporté grâce à l'abstention de l'opposition mais la majorité absolue a été perdue, un revers qui risque d'être fatal au Cavaliere.
"Le mieux serait que l'Italien puisse se doter rapidement d'un nouveau gouvernement, avec la volonté et la capacité de mettre en place des réformes structurelles majeures", résume Ben May, économiste chez Capital Economics, dans une note.
La pression est telle sur l'Italie que les taux des obligations à 10 ans du pays ont atteint un nouveau plus haut, à près de 6,8%, un niveau difficilement conciliable avec une croissance en berne.
Parmi les valeurs, les banques ont été dans l'ensemble bien orientées, surtout Société Générale (+7,26% à 18,77 euros), en tête du CAC 40, qui a rassuré sur ses résultats trimestriels et ses fonds propres.
Dans la foulée, BNP Paribas a pris 1,79% à 31,32 euros et Crédit Agricole 0,82% à 5,15 euros. Dexia a en revanche perdu 4,78% à 0,42 euro à la veille de sa publication trimestrielle.