RENNES (Reuters) - Tony Meilhon a été condamné lundi en appel à la réclusion criminelle à perpétuité, dont une période de sûreté incompressible de 22 ans, pour le meurtre de Laëtitia Perrais, en 2011, près de Pornic (Loire-Atlantique).
Cette condamnation, prononcée par la Cour d'assises d'Ille-et-Vilaine après près de quatre heures de délibéré, est la peine maximale prévue par le code pénal pour les faits d'"arrestation, enlèvement, séquestration et détention suivie de mort".
Elle n'a toutefois pas été assortie, au contraire de la peine prononcée en première instance, d'un éventuel placement en "rétention de sûreté" dans un établissement spécialisé au cas où Tony Meilhon s'avèrerait libérale dans vingt-deux ans.
Le parquet avait requis cette mesure.
Dans son réquisitoire, l'avocat général Stéphane Cantero avait relevé "la structure psychopathique sévère et la dangerosité criminelle" de l'accusé, sur lesquelles, avait-il dit, tous les experts sont d'accord.
"Ce n'est pas un meurtre, c'est un massacre", avait-il dit en début de journée, évoquant les coups de couteau reçus par la victime avant qu'elle ne soit démembrée.
Agé de 36 ans, Tony Meilhon, délinquant récidiviste, était en liberté conditionnelle au moment des faits.
Laëtitia Perrais, serveuse dans un restaurant âgée de 18 ans, avait été portée disparue le 20 janvier 2011.
Elle avait été frappée, étranglée et avait reçu 44 coups de couteau. Son corps avait été retrouvé plusieurs semaines plus tard dans deux étangs de la région.
(Pierre-Henri Allain, édité par Grégory Blachier)