PARIS (Reuters) - Les principales Bourses européennes ont ouvert en légère baisse mercredi à l'exception de Londres, qui évolue à l'équilibre, dans un contexte de marché dominé par une volatilité toujours faible et par une nouvelle salve de résultats.
Les investisseurs restent en quête de catalyseurs après avoir tourné la page de la présidentielle française, et l'actualité géopolitique incite à la prudence, qu'il s'agisse du limogeage du directeur du FBI par Donald Trump, qui a déclenché une nouvelle tempête politique à Washington, ou de la volonté prêtée à la Corée du Nord de procéder à un nouvel essai nucléaire.
À Paris, l'indice CAC 40 recule de 0,22% à 5.386,32 points à 07h38 GMT. À Francfort, le Dax cède 0,15% tandis qu'à Londres, le FTSE est inchangé.
L'indice EuroStoxx 50 de la zone euro abandonne 0,26%, le FTSEurofirst 300 0,2% et le Stoxx 600 0,19%.
"La séance s'annonce calme. Les volumes se font moins fournis maintenant que l'élection présidentielle est passée", explique Tangi Le Liboux, analyste marchés d'Aurel BGC, ajoutant que "les marchés européens consolident dans le calme les gains des séances précédentes, dans l'attente d'une nouvelle séquence, politique ou économique".
En Asie, la Bourse de Tokyo a fini en hausse de 0,22% et l'indice Nikkei a inscrit un plus haut de 17 mois. Séoul a en revanche fini dans le rouge, victime de prises de bénéfices après un record historique de l'indice Kospi dans la foulée de l'élection du modéré Moon Jae-in à la présidence du pays.
La Bourse de Shanghai a fini en baisse de 0,93% après avoir passé la majeure partie de la séance dans le vert, rattrapée par le ralentissement plus marqué qu'attendu des prix à la production le mois dernier.
En Europe, le secteur de la construction affiche le recul le plus marqué (-0,73%), plombé entre autres par HeidelbergCement, qui abandonne plus de 2,2% après ses résultats trimestriels, affectés par les marchés émergents. L'irlandais CRH (LON:CRH) et le franco-suisse Lafarge cèdent près de 1%.
A la hausse, ING Groep (AS:INGA) gagne plus de 2,5%, la plus forte progression de l'EuroStoxx 50, après un bénéfice trimestriel courant en hausse de 39% et meilleur que prévu.
Juste derrière au palmarès, Axa prend 2,16%, l'annonce d'un projet d'introduction en Bourse des activités américaines ayant compensé un chiffre d'affaires inférieur aux attentes.
Toujours dans le secteur financier, Natixis prend 1,55% après un bond de ses profits sur janvier-mars.
Rubis, spécialiste français de la distribution de produits pétroliers, se classe pour sa part en tête du Stoxx 600 avec un gain de 4,92% après un chiffre d'affaires trimestriel en progression de 22%, qui a conduit Kepler Cheuvreux à relever son objectif de cours.
Selon les données Thomson Reuters I/B/E/S, environ 60% des grandes sociétés européennes ont désormais publié leurs résultats du premier trimestre et plus de 70% ont dépassé les attentes des analystes.
Sur le marché des changes, le dollar cède du terrain, les cambistes se repliant sur le yen après le limogeage du patron du FBI, qui fait craindre de nouvelles turbulences politiques pour Donald Trump. L'euro en bénéfice et remonte vers 1,0890 dollar.
Le billet vert est également pénalisé par le repli des rendements obligataires américains observé en Asie, après le pic de cinq semaines atteint mardi par celui des Treasuries à dix ans, sur fond de montée des anticipations de relèvement des taux de la Réserve fédérale le mois prochain.
Le pétrole, lui, est reparti à la hausse après les informations de Reuters sur la volonté de l'Arabie saoudite de réduire ses livraisons à l'Asie d'environ sept millions de barils en juin pour soutenir les prix face à l'augmentation de la production américaine.
Le Brent reprend 0,5% à 48,97 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) 0,65% à 46,18 dollars. L'un et l'autre avaient perdu autour de 1,2% mardi.
(Marc Angrand, édité par Blandine Hénault)