PARIS (Reuters) - "Le conflit israélo-palestinien ne peut pas s'importer en France", a déclaré lundi François Hollande, au lendemain d'incidents à Paris en marge d'une manifestation de soutien aux Palestiniens et à la population de Gaza.
Plusieurs personnes ont tenté de pénétrer dimanche soir dans deux synagogues des IVe et XIe arrondissements de la capitale.
Neuf personnes - dont six policiers - ont été légèrement blessées. Huit personnes ont également été interpellées et placées en garde à vue pour des jets de projectiles et pour s'en être pris aux forces de police.
"Le conflit israélo-palestinien ne peut pas s'importer", a souligné le chef de l'Etat lors de son interview télévisée du 14-Juillet.
"Il ne peut pas y avoir de dérives et de débordements, il ne peut pas y avoir d'intrusion ou de volonté d'intrusion dans des lieux de culte", a-t-il dit. "Les religions doivent être respectées, toutes les religions".
"Je le dis très fermement : il n'y aura aucune tolérance par rapport à telle ou telle intrusion ou par rapport à tel ou tel débordement parce que l'antisémitisme ne peut pas être utilisé parce qu'il y a un conflit entre Israël et la Palestine", a-t-il conclu.
Le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, et la maire de Paris, Anne Hidalgo, devaient recevoir lundi après-midi les représentants de la communauté juive.
Au septième jour de l'offensive israélienne dans la bande de Gaza, qui a fait au moins 160 morts et provoqué l'exode de milliers de personnes, François Hollande a réaffirmé qu'"Israël a droit à sa sécurité, Israël peut se défendre s'il est attaqué, et en même temps, Israël doit avoir de la retenue, doit avoir de la réserve par rapport à des actions".
"Je ne veux pas ici dire qu'on est pro-israélien ou pro-palestinien : on est pour la paix", a déclaré le président français.
(Sophie Louet)