Les banques françaises devront en 2012 restaurer la confiance des marchés qu'elles ont perdue depuis l'été 2011, a estimé mercredi l'agence d'évaluation financière Fitch, qui assortit le secteur bancaire français d'une perspective stable pour l'an prochain.
"Les banques devront convaincre les participants du marché que leurs positionnements en capital, en financement et en liquidité sont solides", selon Eric Dupont, responsable chez Fitch, cité dans un communiqué.
L'exposition des banques françaises aux pays de la zone euro "périphériques", c'est-à-dire jugés plus fragiles, est plus importante que celle observée dans les autres pays d'Europe de l'Ouest, note l'agence.
"En terme de risque souverain, l'exposition à l'Italie est significative et les banques les plus exposées dans l'absolu sont BNP Paribas et Crédit Agricole", relève Fitch, qui s'attend toutefois à une "importante réduction" de l'exposition des banques françaises à la dette souveraine italienne d'ici à fin 2012.
Les banques hexagonales ont d'ailleurs déjà amorcé ce mouvement.
Fitch explique ne pas s'inquiéter pour la liquidité des banques françaises ni pour l'objectif de ratio de fonds propres de 9% qu'elles doivent atteindre d'ici juin 2012.
La nationalisation des établissements bancaires français ne fait pas partie de ses scénarios, ajoute l'agence de notation.