Le constructeur aéronautique européen ATR, numéro un mondial des avions régionaux à turbopropulseurs, a annoncé mercredi avoir enregistré l'an passé une année record sur tous les plans: commandes, livraisons, chiffre d'affaires et carnet de commandes.
Cette coentreprise des groupes Airbus et Finmeccanica a livré 83 appareils en 2014 contre 74 un an plus tôt et a réalisé un chiffre d'affaires de 1,8 milliard de dollars, en progression de 10,4%, a-t-il détaillé dans un communiqué.
Les livraisons représentent un accroissement de plus de 60% sur les cinq dernières années, note-t-il, ce qui conforte le groupe dans ses ambitions de franchir le cap de 100 livraisons en 2016.
ATR, basé à Toulouse, prévoit la même tendance positive pour ses résultats 2015, confirmant son objectif d'avoisiner un chiffre d'affaires de deux milliards de dollars cette année.
Le groupe, qui a réussi un redressement spectaculaire après avoir frôlé la faillite en 2004, a en outre engrangé 160 commandes fermes contre 89 en 2013, battant le record de ventes de 2011 (157 commandes fermes).
Après avoir bénéficié du renchérissement du carburant, les turbopropulseurs étant beaucoup plus économes que les réacteurs, ATR a misé ces dernières années sur la modernisation de ses avions, réduisant le bruit et les vibrations tout en améliorant leur confort.
Il est également porté par la croissance continue du trafic aérien mondial et par le développement des transporteurs régionaux dans les pays émergents.
"Les 160 commandes fermes et les 120 options représentent près de la moitié du total des ventes de l'année d'avions régionaux de moins de 90 places", a commenté ATR, soulignant que cela renforçait la position de son avion ATR-600.
L'année "2014 s'est achevée avec un carnet de commandes de 280 avions, un niveau jamais atteint jusqu'à présent", a-t-il ajouté.
"Le carnet de commandes représente une valeur de 6,8 milliards de dollars au prix catalogue" et près de trois ans de production.
"Nos avions sont la référence mondiale incontestée des compagnies régionales et des loueurs d'avions", a commenté Patrick de Castelbajac, PDG d'ATR, cité dans le communiqué.
"Que ce soit pour leurs faibles coûts opérationnels, leur fiabilité, leur polyvalence ou encore leur faible empreinte environnementale, les ATR sont les avions les plus prisés des opérateurs court-courriers", a-t-il estimé.