Le groupe nucléaire français Areva va céder une participation d'environ 10% dans la mine d'uranium Imouraren au Niger pour environ 200 millions d'euros au groupe chinois CNNC, opération qui n'attend plus que le feu vert du gouvernement nigérien, écrit vendredi La Tribune.fr.
"L'accord en négociation depuis des mois entre l'électricien chinois CNNC et Areva pour la cession d'une participation dans la mine d'uranium Imouraren est désormais dans les mains du gouvernement", selon le site d'informations économiques, qui précise que le conseil de surveillance d'Areva a donné son feu vert à l'opération en octobre.
La Tribune avance que la ministre française du Commerce extérieur Nicole Bricq pourrait annoncer la nouvelle à l'occasion de son voyage à Pékin dans deux semaines.
"L'entrée de CCNC au capital d'Imouraren fournirait à Areva un concours financier précieux pour l'aider à développer cette mine géante du Niger, dont le lancement a été reporté à fin 2014", a-t-il relevé.
Interrogé par l'AFP, Areva n'a pas fait de commentaire.
Imouraren, qui doit désormais être lancée fin 2014 après des retards liés à l'instabilité dans la région, est actuellement détenu à 57% par Areva, 33% par l'Etat nigérien et 10% par un consortium coréen mené par l'électricien Kepco, qui a racheté sa participation fin 2009 à Areva.
Selon Areva, sa production avoisinera les 5.000 tonnes de minerai par an sur une durée de plus de 30 ans, au prix d'un investissement initial de plus de 1,2 milliard d'euros et près de 1.400 emplois directs.
Areva, deuxième producteur mondial d'uranium en 2011, exploite déjà deux mines d'uranium au Niger: la Somaïr, près d'Arlit dans le nord du pays, qui a battu en 2012 son record de production annuelle et qui est détenue à 64% par Areva et à 36% par l'Etat nigérien; et le site de la Cominak, également près d'Arlit.
Le groupe est le premier employeur privé dans le pays subsaharien, un des plus pauvres du monde.