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La croissance devrait continuer de plafonner

Publié le 15/12/2016 18:35
© Reuters. L'ÉCONOMIE FRANÇAISE DEVRAIT ACCÉLÉRER EN FIN D'ANNÉE

par Yann Le Guernigou

PARIS (Reuters) - L'économie française devrait accélérer comme prévu en cette fin d'année après son trou d'air du printemps mais insuffisamment pour que 2016 se distingue de 2015 et que 2017 démarre sur une note plus robuste, estime l'Insee.

Si ses objectifs d'activité sont mis à mal par ces nouvelles prévisions, le gouvernement pourra faire valoir que, même avec cette croissance molle, les créations d'emploi sont bien reparties dans le secteur privé et que le taux de chômage est appelé à poursuivre sa décrue.

Dans sa note de conjoncture trimestrielle publiée jeudi, l'Insee confirme prévoir un PIB (produit intérieur brut) en hausse de 0,4% au quatrième trimestre après +0,2% au troisième et -0,1% au deuxième.

Mais l'institut est amené à revoir à 1,2% (contre 1,3% auparavant) sa croissance pour l'ensemble de 2016, dont l'élan aura reposé sur un seul trimestre dynamique, le premier (+0,6%).

Le PIB de la France continuerait alors d'évoluer au même rythme qu'en 2015, alors que le gouvernement a revu le mois dernier son objectif 2016 à 1,4% (contre 1,5% précédemment).

Tout laisse penser à ce stade qu'il en sera de même l'an prochain si les incertitudes liées aux échéances électorales en Europe et à l'arrivée d'une nouvelle administration aux Etats-Unis n'entament pas la confiance des acteurs économiques.

L'Insee table ainsi sur +0,3% au premier trimestre puis +0,4% au trimestre suivant, avec un acquis de croissance sur l'ensemble de l'année qui atteindrait 1% au 30 juin prochain.

A ce niveau, il faudra que l'activité progresse d'au moins 0,6% sur chacun des deux derniers trimestres de 2017 pour atteindre 1,5%, l'objectif sur lequel le gouvernement a bâti son budget, ce qui ne s'est pas produit depuis près de dix ans.

En l'état actuel, l'Insee souligne que la stabilité de ses enquêtes sur le climat des affaires à des niveaux juste au-dessus de leur moyenne depuis l'automne 2015 est conforme avec un rythme de croissance de 0,3% à 0,4% par trimestre.

Le ministre de l'Economie et des Finances, Michel Sapin, a déclaré que les prévisions de croissance de l'Insee étaient "dans la marge d'erreur, à 0,1 point près" des objectifs du gouvernement.

REGAIN D'INFLATION

Mais il a insisté sur le fait que les prévisions de l'Insee en matière d'emploi "nous remettent au niveau de 2008". "Les effets sur l'emploi de la crise sont aujourd'hui effacés par le résultats des créations d'emplois dans le domaine marchand", a-t-il dit au cours d'un point de presse.

Malgré le rythme poussif de croissance de l'économie française, le secteur privé a créé près de 180.000 emplois sur les douze mois à fin septembre, soit le total le plus élevé depuis début 2008.

L'Insee y voit l'effet des mesures "d'enrichissement de la croissance en emploi" comme le crédit d'impôt compétitivité, le pacte de responsabilité ou la prime à l'embauche dans les PME. Il restera notable bien que légèrement atténué en 2017, avec 60.000 créations nettes d'emploi attendues au premier semestre.

En conséquence, le taux de chômage au sens du BIT reviendrait à 9,6% en France métropolitaine fin 2016 puis 9,5% à fin juin 2017, contre 9,9% fin 2015.

En attendant, l'amélioration de la conjoncture de fin 2016 devrait être alimentée par un rebond de la consommation des ménages et de l'investissement des entreprises, qui ont accusé aux deuxième et troisième trimestres le contrecoup de leur début d'année très dynamique.

Il se poursuivrait en 2017 même si le pouvoir d'achat des ménages est appelé à ralentir légèrement du fait d'un regain d'inflation lié pour l'essentiel à la dissipation des effets passés de la baisse des prix du pétrole.

Un autre facteur positif est le redémarrage de la demande mondiale adressée à la France, attendu notamment en provenance de la zone euro, particulièrement de l'Allemagne.

Il devrait se refléter sur le commerce extérieur, qui a connu une année 2016 difficile, sa contribution à la croissance étant estimée à -0,6 point de PIB, contre -0,3 en 2015.

L'agriculture, avec une production en recul de plus de 6%, aura coûté de son côté à l'économie française 0,2 point de croissance. Elle pourrait récupérer dès 2017 si les conditions climatiques sont de retour à la normale, prédit l'Insee.

© Reuters. L'ÉCONOMIE FRANÇAISE DEVRAIT ACCÉLÉRER EN FIN D'ANNÉE

L'institut insiste aussi sur le rebond du secteur de la construction après les années noires 2013-2015, qui est appelé à se poursuivre et devrait lui aussi à nouveau contribuer positivement à la croissance.

(avec la contribution de Marc Joanny, édité par Yves Clarisse)

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