Le candidat à la présidentielle Emmanuel Macron a annoncé et précisé mercredi une série de propositions économiques et fiscales, pour "tordre l'idée" qu'il n'avait "pas de programme".
Interrogé à l'antenne de France Inter, le candidat d'En Marche! a expliqué qu'il souhaitait procéder à une "transformation du RSA pour accompagner le retour à l'activité".
"Aujourd'hui, le lissage n'est pas bon, ce qui fait que quand vous rentrez dans le travail avec un Smic à temps partiel ou un Smic et que vous étiez au RSA, vous n'avez par la prime d'activité, vous n'êtes pas incité forcément à travailler", a-t-il expliqué, estimant que "le gain marginal est trop réduit".
"Ca, on va l'augmenter pour en gros 100 euros par mois pour quelqu'un qui est au Smic", a-t-il ajouté.
M. Macron a également rappelé qu'il souhaitait transformer le crédit d'impôt compétitivité emploi (CICE) en "allègement de charges durable", et l'étendre aux "petites entreprises, indépendants et entreprises de l'économie sociale et solidaires".
Il a également rappelé qu'il souhaitait "supprimer la totalité des charges au niveau du Smic", mesure qui avait été prévue dans le cadre du Pacte de responsabilité en 2014.
L'ancien ministre de l'Economie a annoncé son intention de "réformer en profondeur" l'impôt de solidarité sur la fortune (ISF) en supprimant "la part qui finance l'économie réelle", c'est-à-dire la détention d'entreprise ou d'actions, pour en faire un "impôt sur la rente immobilière".
Assurant qu'il détaillerait plus largement son programme en matière de fiscalité "dans une dizaine de jours", il a précisé qu'il maintiendrait "l'abattement sur la résidence principale", mais aussi l'exonération pour les oeuvres d'art.
Interrogé sur les 35 heures, il a assuré qu'il ne proposait "pas des contrats différenciés par l'âge" et qu'il souhaitait conserver la durée légale du travail à 35 heures dans la loi, renvoyant "à l'accord de branche, l'accord d'entreprise la possibilité de négocier d'autres équilibres".