Des accords garantissant le maintien des usines FagorBrandt en Vendée ont été signés lundi entre Cevital, principal candidat à la reprise du fabricant d'électroménager, et deux entreprises locales offrant d'y conserver 220 emplois, qui s'ajouteront aux 1.200 gardés par Cevital, a-t-on appris de sources concordantes.
Avec ces accords commerciaux, négociés sous l'égide du ministère de l'Economie, les deux usines vendéennes, que Cevital ne souhaitait pas garder, ont désormais une bonne chance de ne pas rester au bord du chemin.
Les deux accords ont été signés en début d'après-midi, selon une source proche du dossier. "Les contrats ont été signés pour les deux entreprises, ça va permettre de maintenir une activité à Aizenay et La Roche-sur-Yon", a indiqué également à l'AFP Philippe Breger, délégué CGT.
Le projet de Variance Technologies, une PME de plasturgie, prévoit de conserver 53 emplois à Aizenay. L'autre, S20 Industries, soutenu par des dirigeants de l'usine de La Roche-sur-Yon, porte sur 170 emplois sur les deux sites.
"Nous avons signé un accord avec Cevital, un bon accord", a confirmé à l'AFP Francis Perrin, pdg de Variance Technologies.
Vendredi, le tribunal de commerce de Nanterre (Hauts-de-Seine) avait laissé jusqu'à lundi 14H00 aux entreprises pour s'entendre avec Cevital afin d'assurer la reconversion progressive des deux sites.
Si le tribunal de commerce de Nanterre valide mardi l'ensemble des projets de reprise, "cela va permettre de sauver environ 220 emplois sur 439" en Vendée, s'est félicité le président du Conseil général, Bruno Retailleau (UMP).
Dans les prochaines semaines, "il faudra conforter la reconversion des sites et élaborer l’accompagnement des salariés qui ne seront pas repris", a prévenu l'élu vendéen.
La signature de ces accords "est une bonne chose, ça permet de limiter un peu plus la casse sociale", a estimé Christian Legay, délégué CFE-CGC.
Vendredi, l'horizon s'était déjà éclairci pour les deux tiers des salariés, quand la justice espagnole a autorisé Cevital à racheter pour 25 millions d'euros les marques de FagorBrandt, rendant enfin possible la réalisation du plan de reprise sur la table depuis trois mois.
Le plan de Cevital prévoit de conserver les usines d'Orléans et Vendôme, le siège et les services après-vente, soit 1.200 salariés en France, sur 1.800.
Le tribunal de commerce de Nanterre fera connaître mardi sa décision sur les différents projets de reprise. Elle sera communiquée directement aux différents acteurs du dossier "en fin d'après-midi", selon une source proche du dossier.
Au vu de la situation financière de l'entreprise, le tribunal avait ouvert vendredi une procédure de liquidation pour FagorBrandt, en redressement judiciaire depuis novembre. Mais pour favoriser les cessions et garantir le paiement des salaires, le tribunal a autorisé FagorBrandt à poursuivre son activité jusqu'au 15 mai.