LONDRES/STRATFORD-UPON-AVON, Angleterre (Reuters) - Barack Obama a marqué samedi le 400e anniversaire de la mort de Shakespeare en se rendant au théâtre du Globe samedi à Londres, où il a assisté à une représentation d'une scène de Hamlet où le prince danois pose la célèbre question : "Etre ou ne pas être".
La mémoire du célèbre dramaturge anglais était également célébrée à Stratford-upon-Avon, la ville qui l'a vu naître en 1564 et où il est mort en 1616.
Sur les rives de la Tamise, alors que le soleil illuminait la scène en bois du théâtre à ciel ouvert, réplique à l'identique du théâtre où l'on jouait Shakespeare au XVIIe siècle, le chef de la Maison blanche a pu entendre un concert de dix minutes donné par une groupe d'acteurs qui jouaient du violon, de la mandoline, de l'accordéon et du pipeau.
"C'était merveilleux. Je ne veux pas que cela cesse", a déclaré Barack Obama.
Cette visite avait un air de pèlerinage pour le 44e président des Etats-Unis qui a cité les tragédies de Shakespeare parmi les trois ouvrages qui l'ont le plus inspiré.
Le théâtre aux murs incurvés blanchis à la chaux est la réplique du Globe où l'on jouait les pièces du dramaturge britannique, à quelques centaines de mètres de là, et détruit dans un incendie en 1613.
Le prince Charles et son épouse Camilla devaient se joindre aux réjouissances dans la journée. Ils avaient prévu d'assister à une représentation au Royal Shakespeare Theatre à Stratford.
Le Premier ministre britannique David Cameron a expliqué que le génie de Shakespeare avait changé le monde.
"Ses mots sur ce pays 'Cette pierre précieuse sertie dans une mer d'argent' restent aussi puissants que le jour où il les a écrits", a déclaré le chef du gouvernement, citant Richard II.
A Stratford, un participant à la parade, Ian Waterhouse, allait dans le même sens.
"La science et la technologie évoluent. La nature évolue et se transforme. Pas nous", a-t-il déclaré. "De fait, nous avons la peur, l'amour et la crainte; tout ce qui fait Shakespeare et qui vient de cette époque reste pertinent pour chaque personne vivante ici aujourd'hui."
(Roberta Rampton, Alex Fraser et Mia Reakes; Danielle Rouquié pour le service français)