Une petite correction était à l'ordre du jour sur les marchés pétroliers jeudi midi, bien que les facteurs haussiers ne manquent pas. A cette heure, le contrat sur le baril de Brent de mer du Nord livrable en septembre se tassait de 0,3% à 107,7 dollars, imité par le WTI américain de même échéance (- 0,3% à 102,8 dollars).
Pourtant, les nouvelles haussières ne manquent pas : la situation géopolitique reste tendue, ou à tout le moins confuse en Ukraine, où le rôle de la Russie est mis en cause par des puissances occidentales, Etats-Unis en tête. Or la Russie est l'un des principaux producteurs de brut au monde, et un grand fournisseur de l'Europe de l'Ouest.
Les rebelles ukrainiens pro-russes, soupçonnés d'être à l'origine du tir qui jeudi dernier a abattu le vol civil Malaysia Airlines MH17, auraient également 'descendu' hier deux avions d'attaque au sol Su-25 de l'armée ukrainienne.
D'ailleurs, le ton se durcit en Europe : 'la chancelière d'Allemagne, Angela Merkel, est sortie de sa réserve et appelle maintenant à des sanctions rapides et substantielles (de la part de l'Union européenne) contre l'économie russe', dont les hydrocarbures forment une partie essentielle.
De plus, la production de deux membres de l'OPEP, la Libye et l'Irak, est actuellement pénalisée par les troubles survenus dans ces deux pays.
En outre, les derniers échos de Chine, deuxième consommateur d'or noir au monde après les Etats-Unis, sont plus positifs, à en juger par la dernière livraison de l'indice PMI HSBC : à 52 en juillet, il atteint par surprise son plus haut niveau depuis janvier 2013, calculent les spécialistes de Commerzbank.
Même pour le WTI, l'état des stocks américains publié hier par l'Energy Information Agency (EIA) s'avérait haussier : les stocks commerciaux de brut ont baissé de quatre millions d'unités, soit plus que prévu, et ceux de Cushing, le point de livraison du WTI dans l'Oklahoma,'sont passés sous la barre des 20 millions d'unités pour la première fois depuis 2008', indique Commerzbank. En effet, le facteur de charge des raffineries reste exceptionnellement élevé, même si les stocks de produits raffinés tendent à augmenter.
L'heure semble cependant aux prises de bénéfices sur les marchés pétroliers.
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