L'achat de 36 avions de combat prévu par le Brésil se fera en fonction de l'impact de la crise qui touche l'économie du pays, a réitéré le ministre brésilien de la Défense Celso Amorim.
"Le volet financier et la propagation de la crise peuvent influer sur notre capacité" d'achat, a déclaré M. Amorim sans plus de précisions, après avoir reçu une délégation française à ce sujet jeudi.
Le Rafale du Français Dassault est en compétition avec le F/A-18 Super Hornet de l'Américain Boeing et le Gripen NG du Suédois Saab pour remporter l'appel d'offres lancé par le Brésil pour la fourniture de 36 avions de combat multi-rôles.
Le Brésil, qui compte débourser entre 4 à 7 milliards de dollars (2,99 à 5,24 milliards d'euros), avait déjà reporté en 2010 à 2012 l'acquisition d'une nouvelle flotte aérienne de défense en raison de réductions budgétaires.
"Ce fut un entretien amical", la délégation française "réaffirmant le désir du président (Nicolas) Sarkozy de maintenir une association stratégique avec le Brésil, que nous avons déjà, mais qu'il veut approfondir et développer", a poursuivi M. Amorim. Durant cette rencontre, le ministre a répété la volonté du Brésil de bénéficier d'un "transfert réel de technologie".
M. Amorim avait déjà indiqué en octobre, à l'occasion d'une visite en France, que la "considération fondamentale" qui dicterait la décision du Brésil d'acheter de nouveaux avions de combat était "d'ordre financier et économique".
Il avait en outre souligné l'"urgence" pour le Brésil de renouveler sa flotte car ses vieux Mirage ne seront bientôt plus en condition d'accomplir pleinement leur mission de surveillance des frontières.