La France a enregistré selon l'Insee un déficit public de 4,3% du PIB en 2013 contre 4,9% en 2012, une nouvelle déconvenue pour l'exécutif qui s'était fixé un objectif de 4,1%, au lendemain d'une lourde défaite de la gauche aux élections municipales.
La dette publique a également dépassé les prévisions officielles, grimpant à 93,5% du produit intérieur brut l'an dernier contre 90,6% en 2012, là où le gouvernement tablait sur 93,4%, selon les premiers résultats des comptes nationaux des administrations publiques pour 2013 publiés lundi par l'Institut national de la statistique et des études économiques.
Elle s'élève en 2013 à 1.925,3 milliards d'euros, en augmentation de 84,3 milliards par rapport à 2012 où elle avait déjà augmenté de 116,1 milliards.
Dans les deux cas, l'Insee a révisé à la hausse les chiffres de 2012: le déficit public est passé de 4,8% du produit intérieur brut à 4,9% et la dette publique de 90,2 à 90,6% du PIB.
L'objectif auquel le gouvernement s'est engagé auprès de Bruxelles de réduction du déficit public sous 3% du PIB en 2015 semble donc très loin. Il nécessitera à lui seul un effort de plus de 25 milliards d'euros en deux ans.
La dépense publique a atteint en 2013 57,1% de la richesse nationale, contre 56,9% prévu par le gouvernement, en progression constante depuis 2009.
Le taux de prélèvements obligatoires a également augmenté, à 45,9% en 2013 après 45% en 2012, mais se situe en deçà des prévisions du gouvernement qui l'annonçait à 46,3%.
Dans ce cadre, l'impôt sur le revenu est en hausse de 7,7 milliards d'euros, et l'impôt sur les sociétés de 3,3 milliards. La contribution sociale généralisée (CSG) augmente de 2,1 milliards, a précisé l'Insee. L'impôt de solidarité sur la fortune a lui rapporté en 2013 700 millions de moins que l'année précédente.