LONDRES (Reuters) - Lloyds accepte de payer 370 millions de dollars (275 millions d'euros) d'amendes pour mettre fin aux enquêtes des autorités américaines et britanniques dans le scandale de manipulation des taux interbancaires Libor et dans une autre affaire au Royaume-Uni, ont annoncé lundi les autorités de régulation.
Cet accord à l'amiable est la septième pénalité imposée par les régulateurs des deux pays en rapport avec la fixation frauduleuse du Libor, et d'autres taux similaires, qui servent de référence à environ 450.000 milliards de dollars de produits financiers, du crédit à la consommation aux prêts immobiliers ou étudiant, en passant par des obligations à taux variable.
L'accord conclu par Lloyds Banking Group fait suite à ceux de ses concurrents britanniques Barclays et Royal Bank of Scotland qui ont accepté de verser respectivement 453 et 612 millions de dollars en 2012 et 2013 dans cette affaire.
Les pénalités versées par Lloyds comprennent une amende de 105 millions de livres (133 millions d'euros) imposée par la Financial Conduct Authority (FCA), l'autorité de régulation du secteur financier britannique, une de 105 millions de dollars par la Commodity Futures Trading Commission, le régulateur américain du marché des produits dérivés, et une amende de 86 millions de dollars du département de la Justice des Etats-Unis.
La FCA précise que l'amende britannique comprend une amende de 70 millions de livres pour tentative de fraude sur les commissions à verser à la Banque d'Angleterre pour la participation de la banque à un programme de soutien accordé aux banques britanniques pendant la crise financière.
(Matt Scuffham, Juliette Rouillon pour le service français, édité par Véronique Tison)