Les cheminots encore en grève dans les gares parisiennes ont reconduit lundi leur mouvement de 24 heures, jusqu'au vote solennel prévu mardi à l'Assemblée nationale de la réforme ferroviaire qu'ils contestent, selon les informations recueillies auprès de SUD-Rail.
Dans les gares d'Austerlitz, Montparnasse, de l'Est, du Nord et Saint-Lazare, les assemblées générales de grévistes ont toutes décidé de poursuivre leur grève entamée il y a près de quinze jours et les grévistes ont prévu d'aller manifester à Paris mardi.
A la gare de Lyon (zone Sud-Est), les cheminots avaient voté dès vendredi la reprise du travail, comme la plupart des sites en France.
Dans la zone rive gauche, une écrasante majorité a reconduit la grève à Austerlitz, avec 63 votants sur 67, selon Christophe Fargallo, délégué SUD. Le vote est allé dans le même sens à Montparnasse. Le site de Masséna a en revanche levé la grève, a-t-il ajouté.
"On n'a rien gagné du tout, rien de plus. Pour les petits jeunes, c'est dur", mais "on va exprimer encore mardi notre mécontentement contre le gouvernement et la pression médiatique", a expliqué M. Fargallo.
Dans la zone Est parisienne, la grève a été reconduite à la gare de l'Est à une très grande majorité, mais a été levée à l'atelier de maintenance de Pantin et à Vaires-sur-Marne, selon Sébastien Lasseau, délégué SUD à la gare de l'Est. "Peut-être que demain (mardi), se posera la question d'autres modalités d'action pour combattre cette réforme", a estimé ce délégué.
La gare de la zone Ouest, Saint-Lazare, a elle aussi reconduit jusqu'à mardi le mouvement, de même qu'à Achères, pour "montrer qu'on n'est de toute façon pas du tout d'accord avec la réforme proposée", a indiqué Philippe Guiter, délégué à Saint-Lazare. La gare du Nord (zone Nord) a pris le même chemin.
En dehors de l'Ile-de-France, la grève s'est éteinte depuis vendredi quasiment partout. En Picardie, la CGT-Cheminots, majoritaire, a appelé lundi matin à la suspension du mouvement.