🤑 Il n'y a pas plus abordable. Saisissez cette offre de -60 % pour le Black Friday avant qu'elle ne disparaisse...PROFITER DES SOLDES

Alitalia: entrée en piste de Poste Italiane pour un sauvetage

Publié le 10/10/2013 16:00
Mis à jour le 10/10/2013 22:45

Le groupe public Poste Italiane va faire son entrée au capital d'Alitalia, a annoncé jeudi le gouvernement italien après plusieurs jours de fiévreuses négociations, un coup de théâtre qui devrait épargner une embarrassante faillite à la compagnie aérienne.

"Le gouvernement exprime sa satisfaction face à la volonté de la poste de participer en tant qu'important partenaire industriel à l'augmentation de capital d'Alitalia", a-t-il annoncé dans un communiqué, confirmant des informations qui avaient filtré dans la presse italienne.

Ce bouleversement de la dernière heure devrait permettre à la compagnie, dont le capital, entièrement privé, est détenu à hauteur de 25% par le groupe Air France-KLM et le reste par une vingtaine de sociétés italiennes, d'échapper au pire.

Il doit cependant encore être validé par un conseil d'administration d'Alitalia, prévu vendredi après-midi et par une assemblée générale extraordinaire convoquée pour le 14 octobre.

"Solution intermédiaire"

Il s'agit d'une "solution intermédiaire", a précisé le ministre des Transports Maurizio Lupi. "A présent, l'intégration avec un partenaire étranger peut être affrontée en position de parité", a-t-il dit.

Jusqu'ici, le gouvernement travaillait sur d'autres pistes comme une participation de la compagnie de chemins de fer Ferrovie dello Stato ou de Fintecna, société publique spécialisée dans la gestion de participations d'entreprises.

Une faillite d'Alitalia, compagnie emblématique et déjà secourue par l'Etat pour un coût de plusieurs milliards il y a cinq ans serait embarrassante pour le gouvernement d'Enrico Letta, à l'heure où il s'efforce de convaincre les investisseurs de s'intéresser à l'Italie et de démontrer à ses compatriotes que le pays est sur le point de sortir de sa pire récession depuis la Deuxième Guerre mondiale.

Grâce à l'aide que les banques sont prêtes à lui apporter et à celle des actuels actionnaires, pressés d'"assumer leur pleine responsabilité", Alitalia réunira "la recapitalisation nécessaire" pour assurer la poursuite de ses services, indique le gouvernement, qui se félicite au passage des "synergies" futures entre la compagnie et le groupe postal.

"Alitalia a besoin d'une discontinuité, d'une stabilisation de son actionnariat et d'une importante restructuration via un nouveau projet industriel. L'entrée de la poste est basée sur ces considérations", poursuit-il.

La compagnie aérienne est "un atout stratégique pour le pays, mais pas sans conditions", prévient le gouvernement, qui appelle à "une profonde révision du plan industriel".

Selon l'agence Ansa, Poste Italiane pourrait participer à hauteur de 75 millions d'euros à l'augmentation de capital de 300 millions d'euros qu'effectuerait la compagnie, ce qui lui assurerait une part de 10%à 15% de son capital. Alitalia devrait par ailleurs requérir un prêt bancaire de 200 millions d'euros.

Sans solution, les heures étaient comptées pour Alitalia, avait prévenu jeudi soir le président l'Autorité italienne de l'aviation civile (Enac) Vito Riggio sur la chaîne de télévision Sky TG24. "Il faut une recapitalisation sinon samedi Alitalia reste à terre", avait-il lancé après avoir reçu dans la matinée les dirigeants de la compagnie.

"Dans le cas contraire, je crois que ce seront eux (Alitalia) qui viendront nous apporter leur licence après-demain, car la compagnie est en difficulté (...) Le règlement est clair: si une compagnie n'a pas les fonds nécessaires pour faire face à ses engagements, il n'y a pas d'alternative", a-t-il ajouté. Plus tôt cette semaine, le groupe pétrolier Eni avait lui aussi menacé de couper l'approvisionnement en carburant à Alitalia.

Outre Air France-KLM, principal actionnaire d'Alitalia et régulièrement pressentie pour voler au secours d'Alitalia, le reste de l'actionnariat est composé d'une vingtaine de sociétés italiennes dont la famille Riva (10,6%), la banque Intesa Sanpaolo (8,9%) et les groupes Atlantia (8,9%) et Immsi (7,1%).

Air France-KLM, elle-même en pleine restructuration, n'exclut pas d'augmenter sa part dans Alitalia mais a jusqu'ici avancé avec prudence. "Nos conditions pour aider Alitalia sont très strictes (...) Si les conditions sont réunies, je suis prêt à avancer; si ce n'est pas le cas, nous ne pourrons pas y aller", avait prévenu la semaine dernière son PDG Alexandre de Juniac dans une interview au journal Les Echos.

Derniers commentaires

Installez nos applications
Divulgation des risques: Négocier des instruments financiers et/ou des crypto-monnaies implique des risques élevés, notamment le risque de perdre tout ou partie de votre investissement, et cela pourrait ne pas convenir à tous les investisseurs. Les prix des crypto-monnaies sont extrêmement volatils et peuvent être affectés par des facteurs externes tels que des événements financiers, réglementaires ou politiques. La négociation sur marge augmente les risques financiers.
Avant de décider de négocier des instruments financiers ou des crypto-monnaies, vous devez être pleinement informé des risques et des frais associés aux transactions sur les marchés financiers, examiner attentivement vos objectifs de placement, votre niveau d'expérience et votre tolérance pour le risque, et faire appel à des professionnels si nécessaire.
Fusion Media tient à vous rappeler que les données contenues sur ce site Web ne sont pas nécessairement en temps réel ni précises. Les données et les prix sur affichés sur le site Web ne sont pas nécessairement fournis par un marché ou une bourse, mais peuvent être fournis par des teneurs de marché. Par conséquent, les prix peuvent ne pas être exacts et peuvent différer des prix réels sur un marché donné, ce qui signifie que les prix sont indicatifs et non appropriés à des fins de trading. Fusion Media et les fournisseurs de données contenues sur ce site Web ne sauraient être tenus responsables des pertes ou des dommages résultant de vos transactions ou de votre confiance dans les informations contenues sur ce site.
Il est interdit d'utiliser, de stocker, de reproduire, d'afficher, de modifier, de transmettre ou de distribuer les données de ce site Web sans l'autorisation écrite préalable de Fusion Media et/ou du fournisseur de données. Tous les droits de propriété intellectuelle sont réservés par les fournisseurs et/ou la plateforme d’échange fournissant les données contenues sur ce site.
Fusion Media peut être rémunéré par les annonceurs qui apparaissent sur le site Web, en fonction de votre interaction avec les annonces ou les annonceurs.
La version anglaise de ce document est celle qui s'impose et qui prévaudra en cas de différence entre la version anglaise et la version française.
© 2007-2024 - Fusion Media Ltd Tous droits réservés