(Reuters) - Wall Street a ouvert en nette hausse mardi, dans le sillage des marchés asiatiques et européens, après un discours du président chinois marqué par des promesses d'ouverture de l'économie et de réduction des barrières douanières.
L'indice Dow Jones gagne 390,44 points, soit 1,63%, à 24.369,54 points, une dizaine de minutes après l'ouverture.
Le Standard & Poor's 500, plus large, progresse de 1,27% à 2.646,42 points et le Nasdaq Composite prend 1,3% à 7.040,58 points.
Les contrats à terme n'ont guère bougé avec l'annonce, une heure avant l'ouverture, d'une croissance plus forte que prévu des prix à la production aux Etats-Unis au mois de mars, en attendant la publication, mercredi, des prix à la consommation.
Cet indicateur, qui suggère une accélération de l'inflation susceptible de conduire la Réserve fédérale à accélérer le resserrement de sa politique, a profité au dollar: celui-ci qui a réduit ses pertes face à un panier de devises de référence. L'impact sur le marché obligataire a été moins net, le rendement des emprunts d'Etat américains à 10 ans ne remontant que brièvement à plus de 2,8% avant de revenir sous 2,79%.
Sur le front des tensions commerciales, le président chinois, Xi Jinping, a insisté, lors du Forum de Boao pour l'Asie, sur sa volonté de poursuivre l'ouverture de la deuxième économie du monde et d'abaisser dès cette année les droits de douane sur certains produits, dont l'automobile.
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Ses propos ont ravivé les espoirs d'une issue négociée au différend entre Pékin et Washington sur les barrières douanières et la propriété intellectuelle, douchés ces derniers jours par les déclarations et les tweets de Donald Trump.
Aux valeurs à Wall Street, Boeing (NYSE:BA), l'entreprise américaine la plus exposée au marché chinois, gagne 3,14%, la plus forte hausse du Dow. Le groupe aéronautique profite aussi soutenue de l'annonce d'une commande de 50 Boeing 737 MAX 10 par la compagnie aérienne indonésienne Lion Air.
Le secteur automobile bénéficie lui aussi des propos du président chinois. General Motors (NYSE:GM), Ford (NYSE:F) et Fiat Chrysler gagnent chacun autour de 2%.
Parmi les valeurs technologiques, elles aussi très sensibles à l'évolution des tensions commerciales, Intel (NASDAQ:INTC) prend 3,35%, Cisco (NASDAQ:CSCO) Systems 2,28% et Apple (NASDAQ:AAPL) 2,03%.
Facebook (NASDAQ:FB) varie peu dans l'attente de la première des deux auditions au Congrès du PDG du réseau social, Mark Zuckerberg, sur l'utilisation et la protection des données personnelles.
A l'heure de l'ouverture de Wall Street, les Bourses européennes restent dans le vert mais ont un peu réduit leurs gains, pénalisées par la vigueur de l'euro.
Le CAC 40 parisien prend 0,44%, le Dax allemand 0,93% et le FTSE londonien 0,62%.
A Paris, la vedette du jour est LVMH (PA:LVMH), la première capitalisation française, dont l'action gagne 4,1% et a inscrit un record au lendemain de la publication d'un chiffre d'affaires trimestriel supérieur aux attentes.
L'euro et le rendement du Bund allemand à 10 ans grimpent après les propos d'Ewald Nowotny, membre du conseil des gouverneurs de la Banque centrale européenne, selon lequel la BCE pourrait commencer à relever ses taux en ramenant son taux de dépôt à -0,2% contre -0,4% actuellement.
La monnaie unique se traite autour de 1,2365 dollar contre 1,2325 environ avant les déclarations d'Ewald Nowotny à Reuters.
(Patrick Vignal, édité par Marc Angrand)