Le groupe laitier français Lactalis a soumis son projet controversé visant à prendre le contrôle du groupe alimentaire italien Parmalat à la Commission européenne, qui se donne jusqu'au 14 juin pour donner son avis, indique cette dernière vendredi sur son site internet.
La Commission, gardienne de la concurrence en Europe, décidera d'ici cette date soit d'autoriser l'opération, le cas échéant avec des conditions, soit de lancer une enquête approfondie.
Lactalis avait provoqué une levée de boucliers en Italie en annonçant en mars qu'il allait monter à presque 29% du capital de Parmalat, ce qui devait de facto lui assurer le contrôle du groupe dont l'actionnariat est très morcelé.
Rome avait pris une série de mesures pour tenter de barrer la route au groupe français, qui a invoqué ce "changement du cadre réglementaire en Italie" pour annoncer, le 26 avril, une offre d'achat sur le reste du capital de Parmalat. Ce dernier n'a pas encore pris officiellement position sur cette OPA.
Selon le droit de la concurrence européenne, Lactalis est obligé d'attendre la décision finale de la Commission avant de pouvoir effectivement exercer son contrôle sur Parmalat.
Mais s'il obtient le feu vert de Bruxelles, plus aucune autorité de la concurrence en Europe ne pourra contester l'opération.