(Reuters) - Bristol-Myers Squibb a annoncé lundi qu'il céderait Otezla, traitement de Celgene contre le psoriasis, pour apaiser les craintes des autorités américaines de la concurrence face à son projet de rachat de la biotech américaine, dont il a aussi reporté la finalisation.
Le groupe pharmaceutique américain a annoncé en janvier un projet d'acquisition de Celgene pour 74 milliards de dollars (64 milliards d'euros) afin de se renforcer dans l'oncologie. Si elle aboutit, il s'agirait de la plus grosse opération de M&A jamais conclue dans le secteur pharmaceutique.
Bristol s'attend désormais à ce que la transaction soit finalisée d'ici la fin de l'année ou au début de 2020 alors qu'il prévoyait auparavant de le faire au troisième trimestre 2019.
En avant-Bourse à Wall Street, l'action Bristol reculait de 4,2% et le titre Celgene de 3,2%.
Le projet de cession de l'Otezla doit à son tour être examiné par la Federal Trade Commission (FTC) et nécessite la conclusion d'un accord avec cette dernière, a déclaré Bristol.
Michael Yee, analyste chez Jefferies, se dit surpris par cette cession et y voit peut-être le signe d'une plus grande intransigeance de la part de l'autorité américaine de la concurrence.
La FTC avait demandé en mars des informations complémentaires aux deux sociétés, notamment sur le traitement du psoriasis, dans le cadre de son examen du projet de fusion.
L'Otezla a généré un chiffre d'affaires de 1,61 milliard de dollars en 2018.
Bristol a déclaré qu'il restait activement engagé dans des discussions avec la FTC dans le cadre de l'examen de son offre sur Celgene.
Bristol a par ailleurs annoncé l'échec d'un essai clinique d'Opdivo dans le traitement du cancer du foie.
(Aakash Jagadeesh Babu à Bangalore; Claude Chendjou pour le service français, édité par Bertrand Boucey)