Le groupe français de conseil en technologies Altran a annoncé lundi avoir lancé un nouveau plan de départs volontaires après l'annulation par la justice du premier plan le 15 octobre, lui permettant de "confirmer l'objectif de 500 départs au total".
Le TGI de Toulouse avait annulé le premier plan, annoncé fin juillet, car il estimait que les mesures de reclassement étaient insuffisantes. Selon la direction, ceux souhaitant partir et ayant un projet professionnel abouti pouvaient toutefois le faire, malgré ce jugement.
Ce plan a ainsi "permis en deux mois et demi de recevoir 551 lettres d’intention de départ, de signer 291 conventions de rupture de contrats de travail, et de valider 330 projets", a expliqué lundi Altran dans un communiqué, à l'occasion de la publication de son chiffre d'affaires du troisième trimestre.
Ce dernier s'est élevé à 327 millions d'euros, en baisse de 17,1% sur un an, et le groupe indique avoir renégocié avec les banques les conditions de son crédit. La Bourse a bien réagi: vers 10H45 le titre gagnait 3,65% à 3,41 euros dans un marché quasi stable (-0,10%).
Suite à la décision du TGI de Toulouse, "le groupe a décidé de relancer immédiatement un nouveau plan de départs volontaires en l’adaptant au jugement rendu".
Les différents comités d'entreprise du groupe, déjà convoqués vendredi dernier à ce sujet, doivent se prononcer lundi pour "donner un avis sur le nouveau plan, qui pourra donc être mis en oeuvre dès le 30 novembre" et "se poursuivra jusqu’au 31 janvier".
Seul le CE du Sud-Ouest s'était opposé au premier plan de départs volontaires (c'est d'ailleurs lui qui avait saisi la justice), qui a été au contraire approuvé par le Comité central d'entreprise (CCE) et le CE de Paris, Lyon et Sophia-Antipolis (Alpes-Maritimes).
Ce nouveau plan "permet de confirmer l’objectif de 500 départs au total sur les deux plans, qui reste plus que jamais d’actualité", indique la direction.
Spécialiste du conseil en innovation et de l'ingénierie en hautes technologies, Altran emploie environ 1.000 ingénieurs, notamment en Midi-Pyrénées et en Aquitaine.