PARIS (Reuters) - Le Royaume-Uni a épuisé sa dernière chance avec le rejet par la Chambre des communes, pour la seconde fois, de l'accord de retrait de l'Union européenne et il ne bénéficiera pas de nouvelles négociations d'ici au 29 mars, a déclaré mercredi Pierre Moscovici.
"Il y a eu plusieurs chances, le train est passé une fois, le train est passé deux fois, il y a eu deux votes tous les deux massifs du Parlement britannique, l'Union européenne a fait tout ce qu'elle a pu pour offrir des solutions, garantir, assurer, réassurer", a réagi le commissaire européen aux Affaires économiques sur France 2.
"Maintenant, très clairement, c'est aux Britanniques de dire, après avoir dit ce qu'ils ne voulaient pas, ce qu'ils veulent", a-t-il poursuivi.
"Il n'y aura pas de négociations dans les jours qui viennent et d'ici au 29 mars. Maintenant il y a une autre échéance qui est un Conseil européen les 21 et 22 mars et qui aura peut-être à décider (...) d'une extension, qui doit être raisonnée", a-t-il précisé quant à l'hypothèse d'un report.
"Ce qui augmente fortement, a souligné Pierre Moscovici, c'est le risque d'un 'no deal', une sortie désordonnée, brutale, comme d'une falaise, du Royaume-Uni. C'est la raison pour laquelle nous devons continuer les préparations à ce scénario comme aux autres."
(Sophie Louet)