La Bourse de Paris a terminé vendredi en baisse de 0,32%, au terme d'une séance dite des "quatre sorcières", avec l'arrivée à expiration de plusieurs contrats à terme, et alors que la Grèce inquiète à nouveau le marché.
Le CAC 40 a terminé à 3.925,44 points, en baisse de 12,74 points, dans un volume de transactions bien plus étoffé que ces dernières semaines, de 5,307 milliards d'euros.
Les Bourses européennes ont fini en ordre dispersé, mais avec des variations faibles: le Footsie de Londres a gagné 0,13% tandis que le DAX de Francfort a perdu 0,50% et l'Eurostoxx 50 0,54%.
Cette journée était celle des "quatre sorcières", nom donné à la séance qui voit l'arrivée à expiration de plusieurs contrats à terme, chaque trimestre. Le volume d'activité est en général plus élevé que de normal lors de cette séance.
Autre caractéristique de ces journées des quatre sorcières, "une grande fébrilité", rappelle Isabelle Enos, gérante chez B*Capital (groupe BNP Paribas). D'autant qu'aucun indicateur économique de poids n'a été publié pendant la séance.
L'indice vedette de la place parisienne a évolué dans le vert jusqu'en début d'après-midi, grâce à la bonne tenue des valeurs bancaires, qui ont profité des prévisions très encourageantes de la britannique Lloyds Banking Group.
Les valeurs bancaires ont terminé en hausse: +2% à 12,47 euros pour Crédit Agricole, +0,77% à 45 euros pour Société Générale et +0,21% à 57,32 euros pour BNP Paribas.
Natixis a également pris 0,78% à 3,77 euros mais Dexia a lâché 2,21% à 4,42 euros. Selon la presse belge, l'assureur Hethias envisage de céder sa participation de 5% dans la banque franco-belge.
Le marché a par ailleurs été affaibli par les dissensions européennes autour de la Grèce. La crise grecque sème en effet la zizanie entre pays européens sur l'opportunité d'aider ce pays et sur l'hypothèse d'un recours au Fonds monétaire international (FMI), qui gagne à présent du terrain.
L'Allemagne, rejointe par les Pays-Bas, la Finlande, la Suède, le Royaume-Uni ou même l'Italie, a déclaré vendredi envisager la possibilité d'un recours, au moins partiel, au FMI, dans le cadre d'un dispositif de soutien financier en cas de besoin d'Athènes.
La Commission européenne, la Banque centrale européenne ou la France se sont jusqu'ici montrés plutôt hostiles à une telle option.
Carrefour a grimpé de 0,52% à 35,86 euros. Le marché a apprécié la nomination de l'Espagnol Vicente Trius, ancien dirigeant de son concurrent américain Wal-Mart, au poste de directeur exécutif Europe (hors France).
EADS s'est apprécié de 1,02% à 14,83 euros. Le groupe de défense européen, qui avait récemment jeté l'éponge dans l'appel d'offres pour les avions ravitailleurs américains, est prêt à revenir dans la course. Il a demandé en ce sens un prolongement de 90 jours de cet appel d'offres.
Le groupe Thales a gagné 0,64% à 29,65 euros. Sa filiale Thales Alenia Space a remporté un contrat de quelque 1,5 milliard d'euros auprès de l'Agence spatiale européenne (ESA) pour construire six satellites météorologiques européens de troisième génération.
Parmi les principales baisses figuraient ArcelorMittal (-2,17% à 31,12 euros), Bouygues (-1,97% à 37,13 euros), Vallourec (-1,81% à 144 euros), Alstom (-1,71% à 47,92 euros) et Saint Gobain (-1,60% à 36 euros).