LONDRES/MILAN/PARIS (Reuters) - Les Bourses européennes ont terminé lundi dans le rouge, le repli des secteurs liés de l'énergie et des matières premières pesant sur la tendance et occultant l'actualité des fusions-acquisitions.
À Paris, le CAC 40 a fini en baisse de 0,78% (-34,71 points) à 4.427,80 points tandis que l'indice EuroStoxx 50 reculait de 0,36% et le FTSEurofirst 300 de 0,33%. Moins affectés, le Footsie britannique et le Dax allemand ont abandonné respectivement 0,08% et 0,02%.
Le secteur du pétrole et du gaz et celui des ressources de base accusent les replis les plus marqués, respectivement de 1,56% et 1,26%, conséquence de la stabilisation des cours de nombreux métaux et du pétrole.
ArcelorMittal (AS:ISPA) (-3,97%), LafargeHolcim (PA:LHN) (-2,35%) et Total (PA:TOTF) (-2,25%) ont enregistré les plus mauvaises performances du CAC à Paris. A Londres, Antofagasta (LON:ANTO) a cédé 3,65%.
Plus globalement, certains responsables de stratégies d'investissement affichent leur prudence sur les perspectives d'évolution des valeurs européennes, à l'instar de JPMorgan Cazenove, qui a abaissé sa recommandation sur les actions de la zone euro à "neutre" contre "surpondérer" en arguant de l'effet négatif de la baisse du dollar.
A la hausse, Bayer s'est adjugé 3,26%, la meilleure performance du Dax, après les informations de Reuters selon lesquelles l'américain Monsanto a approché le groupe allemand pour exprimer son intérêt pour ses activités de semences et d'agrochimie.
Telecom Italia (MI:TLIT) a pris 3,07% après la confirmation de la démission de son administrateur, Marco Patuano, perçue par les investisseurs comme la confirmation de l'influence croissante de Vivendi (PA:VIV) (-0,85%) sur la stratégie du groupe italien.
Au moment de la clôture en Europe, Wall Street évoluait proche de l'équilibre, les investisseurs semblant marquer une pause après cinq semaines de rebond, malgré une actualité riche dans le domaine des fusions-acquisitions.
Sur le marché des changes, le dollar gagne de l'ordre de 0,3% face à l'euro, autour de 1,1240, comme face à un panier de grandes devises de référence, soutenu entre autres par des déclarations de responsables de la Fed.
(Patrick Vignal)