ATHENES (Reuters) - La stabilité politique et la recapitalisation réussie des banques grecques sont deux préalables à la levée des mesures de contrôle des capitaux prises en juin pour éviter l'effondrement du système financier en Grèce, a déclaré lundi le président d'Eurobank, l'un des principaux établissements financiers du pays.
Athènes a dû fermer toutes les banques de Grèce et plafonner les retraits aux distributeurs de billets et les mouvements de capitaux pour éviter une panique bancaire fin juin, alors que les discussions entre le gouvernement et les créanciers du pays étaient dans l'impasse.
Jusqu'à 25 milliards d'euros issus du nouveau plan d'aide conclu en juillet, d'un montant global de 86 milliards, doivent être consacrés à la recapitalisation des banques grecques d'ici la fin de l'année.
"Le retour à la stabilité politique, la recapitalisation réussie des banques et la restauration de la liquidité sont les conditions de base qui permettront dès que possible le retrait des restrictions aux mouvements de capitaux", a dit le président d'Eurobank, Nikos Karamouzis, lors d'une rencontre avec des membres de la fédération patronale SEV, selon des propos rapportés par la banque.
Fokion Karavias, le directeur général du groupe bancaire, s'est quant à lui dit confiant dans la participation des actionnaires privés à de futures augmentations de capital.
(Karolina Tagaris; Marc Angrand pour le service français)