PARIS/LONDRES (Reuters) - Les Bourses européennes sont stables ou en légère hausse lundi à la mi-séance après leur net recul de vendredi, et Wall Street est attendue sur une note quasiment inchangée, dans des marchés toujours suspendus aux négociations sur la dette grecque.
La crainte d'un défaut de paiement de la Grèce si un accord n'est pas rapidement conclu entre Athènes et ses créanciers pèse sur l'euro, qui retombe vers le palier de 1,09 dollar.
A quelques jours d'une échéance de 300 millions d'euros de remboursement au Fonds monétaire international (FMI) vendredi, le commissaire européen Günther Oettinger a déclaré lundi qu'il jugeait possible un accord d'ici la fin de la semaine entre la Grèce et ses créanciers internationaux.
À Paris, l'indice CAC 40 progresse de 0,3% à 5.021,90 points vers 12h50. À Francfort, le Dax cède 0,06% et à Londres, le FTSE recule de 0,05%.
L'indice paneuropéen FTSEurofirst 300 est stable et l'EuroStoxx 50 de la zone euro avance de 0,17%.
La Bourse d'Athènes abandonne encore 1,44%.
Le secteur pharmaceutique (+1,28%) mène les hausses en Europe, tiré notamment par le suisse Roche (SIX:ROG) (+2,28%) après une annonce positive sur un traitement du cancer. A Paris, Sanofi (PARIS:SASY) prend 1,56%, plus forte hausse du CAC.
Les futures sur indices new-yorkais signalent une ouverture de Wall Street en légère progression de l'ordre de 0,1%.
Le fort rebond de 4,72% de l'indice composite de Shanghai après des indicateurs d'activité mitigés en Chine, qui laissent penser que Pékin va devoir prendre de nouvelles mesures de relance, soutient également la cote.
Les enquêtes Markit en zone euro qui montrent une croissance plus faible que prévu en mai - à son plus bas niveau en trois mois en Allemagne, alors qu'en France l'économie s'est encore contractée - ont peu d'impact sur la tendance.
Les analystes et traders estiment que ces gains, malgré des indicateurs plutôt décevants, prouvent bien que le marché est dirigé par les flux et moins par la conjoncture économique.
Après l'Europe, les investisseurs attendent les indices d'activité PMI et ISM manufacturiers, les revenus et dépenses des ménages et les dépenses de construction aux Etats-Unis.
(Patrick Graham, Juliette Rouillon pour le service français, édité par Véronique Tison)