Dernières heures ! Économisez jusqu'à -50% sur InvestingProPROFITER DES SOLDES

L'enquête sur le crash Rio-Paris contestée par Air France et des victimes

Publié le 20/10/2015 15:40
Un écran montrant une simulation du crash du vol Rio-Paris, le 5 juillet 2012 au Bourget, près de Paris (Photo Patrick Kovarik. AFP)
AIR
-

Un écran montrant une simulation du crash du vol Rio-Paris, le 5 juillet 2012 au Bourget, près de Paris (Photo Patrick Kovarik. AFP)

Plus d'un an après la fin des investigations sur le crash Rio-Paris en 2009 et sur fond de bataille entre Air France et Airbus (PA:AIR), la justice se penche mercredi sur des demandes de la compagnie aérienne et des familles des victimes qui contestent plusieurs points de l'enquête judiciaire.

Air France et Airbus, mis en examen pour homicides involontaires depuis mars 2011, espèrent éviter un procès pour cette catastrophe survenue le 1er juin 2009 et dans laquelle 228 personnes ont trouvé la mort.

Le point de départ de la catastrophe est un givrage en vol des sondes Pitot, qui a conduit à une incohérence des mesures de vitesse de l'Airbus A330. L'avion s'était abîmé dans l'océan Atlantique, au large du Brésil.

Des défaillances de l'équipage ont d'abord été montrées du doigt, mais une expertise judiciaire rendue à l'été 2012 pointait aussi des problèmes techniques et un déficit d'information des pilotes en cas de givrage des sondes, malgré des incidents antérieurs.

A la demande d'Airbus, les juges avaient ordonné une contre-expertise, dont les résultats, en avril 2014, remettaient l'accent sur "la réaction inappopriée de l'équipage" et sur des manquements d'Air France.

Ce travail, favorable à Airbus, avait été durement critiqué par Air France, qui en a demandé la nullité devant la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Paris. Elle avait notamment regretté que "deux vols d'essai" aient "été effectués chez Airbus avec des équipages Airbus sans qu'Air France en soit informée".

"Les experts ont conduit leurs opérations de manière particulièrement critiquable", ajoutent les avocats de la compagnie, François Saint-Pierre et Fernand Garnault, contactés par l'AFP. Ils soulignent que "le procureur général lui-même a conclu à l'illégalité de ce rapport d'expertise" dans son réquisitoire qui sera pris à l'audience mercredi après-midi. Cette audience devrait se dérouler à huis clos.

Airbus s'oppose à cette annulation. "Le vol d'essai qui est critiqué s'est déroulé dans les mêmes conditions que celui qui a eu lieu lors de la première expertise, dont Air France et les parties civiles ne demandent pas l'annulation", plaide l'un de ses avocats, Simon Ndiaye.

Le constructeur "ne s'oppose pas", en revanche, à un nouveau complément d'expertise prévoyant des vols d'essai en présence des autres parties, explique-t-il.

- "Délais raisonnables" -

Des familles de victimes demandent aussi à la cour d'appel d'ordonner un complément d'enquête pour mieux identifier les représentants ayant commis les fautes engageant la responsabilité d'Air France et d'Airbus dans le dossier.

Cette demande, "nécessaire" par rapport à la jurisprudence, vise "à sécuriser juridiquement les poursuites", explique à l'AFP l'avocat de la principale association de victimes, Entraide et solidarité AF447, Me Alain Jakubowicz.

Sans ce complément, les parties civiles s'inquiètent d'un risque plus élevé de non-lieu ou de relaxe en cas de procès. "Les procédures en cas de catastrophes sont complexes et donc fragiles. Elles sont toujours contestées et il y a donc une exigence toute particulière de rigueur qui s’impose non seulement aux parties mais aussi aux magistrats", relève Stéphane Gicquel, le secrétaire général de la Fédération nationale des victimes d'attentats et d'accidents collectifs (Fenvac).

Air France s'oppose à la demande. La compagnie "reste très soucieuse de la clôture de cette procédure judiciaire dans un délai raisonnable. Cela fait six ans qu'elle est en cours (...) il est donc temps d'y mettre un terme", affirment ses avocats.

La cour d'appel devrait mettre sa décision en délibéré.

Derniers commentaires

Installez nos applications
Divulgation des risques: Négocier des instruments financiers et/ou des crypto-monnaies implique des risques élevés, notamment le risque de perdre tout ou partie de votre investissement, et cela pourrait ne pas convenir à tous les investisseurs. Les prix des crypto-monnaies sont extrêmement volatils et peuvent être affectés par des facteurs externes tels que des événements financiers, réglementaires ou politiques. La négociation sur marge augmente les risques financiers.
Avant de décider de négocier des instruments financiers ou des crypto-monnaies, vous devez être pleinement informé des risques et des frais associés aux transactions sur les marchés financiers, examiner attentivement vos objectifs de placement, votre niveau d'expérience et votre tolérance pour le risque, et faire appel à des professionnels si nécessaire.
Fusion Media tient à vous rappeler que les données contenues sur ce site Web ne sont pas nécessairement en temps réel ni précises. Les données et les prix sur affichés sur le site Web ne sont pas nécessairement fournis par un marché ou une bourse, mais peuvent être fournis par des teneurs de marché. Par conséquent, les prix peuvent ne pas être exacts et peuvent différer des prix réels sur un marché donné, ce qui signifie que les prix sont indicatifs et non appropriés à des fins de trading. Fusion Media et les fournisseurs de données contenues sur ce site Web ne sauraient être tenus responsables des pertes ou des dommages résultant de vos transactions ou de votre confiance dans les informations contenues sur ce site.
Il est interdit d'utiliser, de stocker, de reproduire, d'afficher, de modifier, de transmettre ou de distribuer les données de ce site Web sans l'autorisation écrite préalable de Fusion Media et/ou du fournisseur de données. Tous les droits de propriété intellectuelle sont réservés par les fournisseurs et/ou la plateforme d’échange fournissant les données contenues sur ce site.
Fusion Media peut être rémunéré par les annonceurs qui apparaissent sur le site Web, en fonction de votre interaction avec les annonces ou les annonceurs.
La version anglaise de ce document est celle qui s'impose et qui prévaudra en cas de différence entre la version anglaise et la version française.
© 2007-2024 - Fusion Media Ltd Tous droits réservés