🤑 Il n'y a pas plus abordable. Saisissez cette offre de -60 % pour le Black Friday avant qu'elle ne disparaisse...PROFITER DES SOLDES

Loi travail: les antis multiplient les blocages pour leur 8e journée de mobilisation

Publié le 26/05/2016 07:12
Des militants de la CGT manifestent contre la loi travail à un péage à Marseille le 25 mai 2016 (Photo BORIS HORVAT. AFP)

Des militants de la CGT manifestent contre la loi travail à un péage à Marseille le 25 mai 2016 (Photo BORIS HORVAT. AFP)

Défilés à Paris et en province, sites pétroliers bloqués ou à l'arrêt, perturbations attendues dans les ports et les centrales électriques : les opposants au projet de loi travail multiplient jeudi les actions pour tenter de faire vaciller la détermination du gouvernement.

L'intersyndicale CGT-FO-Solidaires-FSU-Unef-Fidl-UNL appelle à une nouvelle journée nationale de mobilisation, la huitième depuis mars contre un projet de loi jugé destructeur pour les droits des salariés.

Une neuvième est déjà programmée le 14 juin, avec un rassemblement unique à Paris.

La mobilisation a atteint des sommets le 31 mars : 390.000 manifestants selon la police, 1,2 million selon les organisateurs. Depuis, elle semblait décliner. L'affluence est toutefois repartie à la hausse le 19 mai (128.000 à 400.000 personnes).

Depuis la semaine dernière, la contestation se traduit aussi par des piquets de grève.

Le leader de la CGT Philippe Martinez a appelé à "une généralisation de la grève".

Raffineries et dépôts pétroliers sont désormais l'épicentre du mouvement. Mercredi, cinq raffineries sur huit étaient perturbées et plus de 4.000 stations d'essence en rupture totale ou partielle, selon une application mobile très utilisée par les automobilistes en quête de carburant.

Face à ces blocages, le gouvernement a choisi la manière forte, envoyant à l'aube les forces de l'ordre pour débloquer des dépôts.

"Tout sera mis en oeuvre pour assurer l'approvisionnement aux Français et à l'économie", a promis François Hollande en conseil des ministres, selon le porte-parole du gouvernement Stéphane Le Foll.

Mercredi, l'État avait déjà utilisé trois jours de stocks stratégiques de produits pétroliers sur les 115 disponibles.

L'acheminement du pétrole sera encore plus compliqué, ce jeudi, avec des arrêts de travail prévus dans "la plupart des ports", à l'appel de la fédération CGT des ports et docks. "En réponse à la répression" lors du déblocage des accès au dépôt pétrolier de Fos-sur-Mer, le syndicat a prolongé son mouvement de 24 heures, jusqu'à vendredi.

Des "initiatives territoriales" ont déjà perturbé ces derniers jours l'activité de plusieurs ports, à Saint-Nazaire, Lorient et Brest.

- 'La CGT ne fait pas la loi' -

Aux avant-postes dans les raffineries et les ports, la CGT a voulu propager le mouvement à un autre pôle stratégique: les centrales électriques. FO s'est associée en appelant électriciens et gaziers à marquer leur refus du projet de loi.

Au moins 16 des 19 centrales nucléaires ont voté la grève mercredi et trois centrales thermiques étaient déjà à l'arrêt, selon la CGT.

Le mouvement provoque également des perturbations dans les transports.

La SNCF connaît depuis mercredi son cinquième épisode de grève depuis mars, à l'appel de la CGT-Cheminots et de SUD-rail sur des revendications à la fois sectorielles et liées au projet de loi Travail.

Avec environ 10% de grévistes selon la direction, la mobilisation était plus faible mercredi que la semaine dernière.

Jeudi matin, il y a eu un "léger mieux" sur le trafic des TGV (4 sur 5) et, en région parisienne, sur le RER où le trafic est annoncé "quasi normal" sauf sur la ligne B où quatre RER sur cinq circulent malgré tout et le réseau Transilien (4 sur 5). Sur les autres lignes, les perturbations devaient rester identiques à mercredi avec 2 TER sur 3 (y compris bus de remplacement) et 6 Intercités sur 10, a précisé un porte-parole de la SNCF.

"Cela va mieux qu'hier" a précisé la même source qui prévoit un retour à la normale pour vendredi.

Côté aérien, la Direction générale de l'aviation civile (DGAC) a recommandé aux compagnies de réduire leurs vol de 15% à Orly jeudi, en raison d'un préavis de grève de la CGT, premier syndicat tous corps confondus dans l'aviation civile.

Mais face au mouvement social, le gouvernement reste inflexible. "La CGT ne fait pas la loi dans le pays", a lancé Manuel Valls mercredi, à l'Assemblée nationale, excluant aussi bien le "retrait" du projet de loi que la "remise en cause" de son très contesté article 2, qui donne la primauté aux accords d'entreprises dans l'aménagement du temps de travail.

De son côté, la CFDT, principal soutien syndical au projet de loi, a estimé qu'un retrait serait "inacceptable". "Hors de question que le gouvernement renonce à ses engagements", a déclaré Laurent Berger.

Quant à la CFE-CGC, qui réclame des modifications de la réforme plutôt que son retrait, elle s'est insurgée contre "la prise en otage et la paralysie de la France", craignant qu'elles ne "torpillent" le début de reprise économique du pays.

Derniers commentaires

Installez nos applications
Divulgation des risques: Négocier des instruments financiers et/ou des crypto-monnaies implique des risques élevés, notamment le risque de perdre tout ou partie de votre investissement, et cela pourrait ne pas convenir à tous les investisseurs. Les prix des crypto-monnaies sont extrêmement volatils et peuvent être affectés par des facteurs externes tels que des événements financiers, réglementaires ou politiques. La négociation sur marge augmente les risques financiers.
Avant de décider de négocier des instruments financiers ou des crypto-monnaies, vous devez être pleinement informé des risques et des frais associés aux transactions sur les marchés financiers, examiner attentivement vos objectifs de placement, votre niveau d'expérience et votre tolérance pour le risque, et faire appel à des professionnels si nécessaire.
Fusion Media tient à vous rappeler que les données contenues sur ce site Web ne sont pas nécessairement en temps réel ni précises. Les données et les prix sur affichés sur le site Web ne sont pas nécessairement fournis par un marché ou une bourse, mais peuvent être fournis par des teneurs de marché. Par conséquent, les prix peuvent ne pas être exacts et peuvent différer des prix réels sur un marché donné, ce qui signifie que les prix sont indicatifs et non appropriés à des fins de trading. Fusion Media et les fournisseurs de données contenues sur ce site Web ne sauraient être tenus responsables des pertes ou des dommages résultant de vos transactions ou de votre confiance dans les informations contenues sur ce site.
Il est interdit d'utiliser, de stocker, de reproduire, d'afficher, de modifier, de transmettre ou de distribuer les données de ce site Web sans l'autorisation écrite préalable de Fusion Media et/ou du fournisseur de données. Tous les droits de propriété intellectuelle sont réservés par les fournisseurs et/ou la plateforme d’échange fournissant les données contenues sur ce site.
Fusion Media peut être rémunéré par les annonceurs qui apparaissent sur le site Web, en fonction de votre interaction avec les annonces ou les annonceurs.
La version anglaise de ce document est celle qui s'impose et qui prévaudra en cas de différence entre la version anglaise et la version française.
© 2007-2024 - Fusion Media Ltd Tous droits réservés