Paris est sans surprise la ville universitaire la plus onéreuse pour les étudiants, tandis que Clermont-Ferrand et Brest arrivent en queue de peloton, selon un classement de l'Union nationale des étudiants de France (Unef) publié lundi.
Les étudiants parisiens doivent débourser 1.124,33 euros en moyenne chaque mois, logement, transports et dépenses courantes confondues, selon ce classement qui complète l'enquête sur le coût de la rentrée publié vendredi part le syndicat étudiant.
La capitale devance Saint-Quentin (987,41 euros), Saint-Denis (985,41 euros) et Lyon (842,67 euros), tandis qu'en queue de classement on trouve Orléans (726,92 euros), Clermont-Ferrand (709,97 euros) et Brest (679,95 euros).
L'Unef a intégré dans son classement un "socle" de dépenses courantes de 330 euros par mois identique pour toutes les villes. C'est donc surtout le logement qui fait la différence, puisque la variation des loyers dépasse le simple au double entre Brest (322 euros) et Paris (795 euros).
Pour William Martinet, le président de l'Unef, ce classement permet notamment de mettre en lumière "l'impact des aides des villes et des collectivités territoriales sur la vie étudiante".
Le budget "transports" va ainsi du simple au triple entre Toulouse (8,33 euros par mois) et Brest (27,95 euros). En Ile de France, l'abonnement revient à 27,83 euros par mois.
Tous les étudiants ne sont pas non plus logés à la même enseigne en matière d'aides des collectivités, qui atteignent 28,50 euros par mois à Paris mais sont nulles à Marseille, Strasbourg, Rennes, Dijon et Brest.
Lyon, Grenoble, Toulouse, Bordeaux et Paris offrent aux étudiants des chèques loisirs d'au moins 100 euros par an, et douze villes sur vingt prévoient des chèques santé pour les boursiers (jusqu'à 373 euros à Clermont). Mais les seules villes à offrir des chèques logement sont Paris (900 euros par an pour les boursiers) et Tours.
"20% des étudiants n'ont pas de complémentaire santé, or on sait que cela constitue un vrai frein à l'accès aux soins", a déploré M. Martinet, qui a souligné les "inquiétudes" de l'Unef pour les années à venir avec la baisse des subventions aux collectivités locales, "dont les répercussions commencent déjà à se faire sentir".
"De plus en plus de villes universitaires disent qu'il faudra augmenter les tarifs des transports en commun", a-t-il déclaré, en soulignant la "véritable inconnue" de la réforme territoriale, avec un risque "d'harmonisation vers le bas".