L'avion régional chinois ARJ21 a effectué son premier vol commercial mardi, a déclaré la compagnie Chengdu Airlines, après des années de retard ayant suscité des interrogations sur l'ambitieux programme aéronautique de Pékin.
Le vol inaugural de bi-réacteur de 78 à 90 places a été effectué entre Chengdu, capitale de la province du Sichuan (sud-ouest) et la métropole de Shanghai (est), avec 70 passagers à bord.
L'ARJ21 transportera des passagers de Chengdu à Shanghai trois fois par semaine, a-t-il ajouté.
Le vol de mardi constitue le point culminant d'un programme aéronautique lancé il y a 14 ans et destiné à doter la Chine d'un avionneur crédible, capable d'affronter la concurrence d'Airbus (PA:AIR) ou de Boeing (NYSE:BA).
L'ARJ21, fabriqué par la société chinoise Comac, n'a cependant pas encore obtenu la certification de l'Agence fédérale américaine de l'aviation (FAA), indispensable pour sillonner le ciel des Etats-Unis.
La plupart des constructeurs ne considèrent ainsi pas encore l'appareil chinois comme une menace sérieuse.
Mais le marché aéronautique chinois, premier d'Asie, reste cependant crucial pour l'avenir des avionneurs étrangers lors des prochaines décennies.
Des photos du vol inaugural de l'ARJ21 montraient des passagers à l'esprit patriotique, certains agitant des drapeaux chinois ou signant de leurs noms une banderole commémorative flanquée de personnes déguisées en pandas.
Le projet avait reçu le feu vert gouvernemental en 2002, la structure de l'avion avait été présentée aux journalistes en 2005, et les premières livraisons initialement annoncées pour 2009.
Avec plusieurs années de retard, Chengdu Airlines avait finalement reçu livraison en novembre dernier d'un ARJ21 par Comac qui revendique déjà plus de 270 commandes pour l'ARJ21, principalement de clients chinois.