La banque britannique Royal Bank of Scotland, détenue à 70% par le gouvernement, a indiqué lundi que les cessions auxquelles la Commission européenne pourrait l'obliger à procéder, en échange de l'aide reçue, pourraient comprendre "des cessions non envisagées initialement".
La banque a publié un court communiqué à la Bourse de Londres, en réponse aux nombreux articles de presse qui ont fleuri à son sujet au cours des derniers jours, à la fois sur les termes de sa participation au plan de protection des actifs toxiques (APS) mis en place par le gouvernement, et sur les cessions que va lui imposer la Commission européenne.
Les journaux du dimanche ont notamment parlé d'une cession de ses branches d'assurance Churchill et Direct Line, et de parts entières de sa branche d'investissement, pour satisfaire Bruxelles. RBS n'a ni confirmé ni infirmé, tout en reconnaissant que les cessions qui s'annoncent vont au-delà de ce qu'elle avait imaginé.
RBS indique dans un premier temps être "près d'un accord" avec le ministère des Finances sur l'APS. Elle espère que l'accord "reflétera l'amélioration du marché depuis février et l'amélioration continue de RBS, tout en la protégeant de futures potentielles pertes", ce qui sous-entend qu'elle négocie des conditions moins drastiques que ce qui avait été présenté avec l'annonce du plan de protection, en février.
Par ailleurs, "les négociations entre le ministère des Finances et la Commission européenne en sont à leur stade ultime et comprendront quelques cessions qui n'étaient pas initialement envisagées", observe la banque, qui ajoute que "son but est que ces ventes ne menacent pas son plan de reprise déjà en cours".
RBS indique qu'elle fera des annonces, concernant tant l'APS que la Commission européenne, au plus tard le jour de la publication de ses résultats trimestriels, vendredi prochain.