La ministre de la Fonction publique, Marylise Lebranchu, a répété mardi que les fonctionnaires ne devaient pas s'attendre à une "grosse augmentation du point d'indice" lors de la négociation salariale prévue en février, tout en assurant "entendre" leurs revendications.
"Il n'y aura pas une grosse augmentation du point d'indice parce que nous sommes dans une situation difficile", a déclaré la ministre sur France 2, alors que les fonctionnaires sont appelés à la grève mardi par trois syndicats.
Elle a expliqué que la "marge de manoeuvre sera(it) très faible". Mais "je souhaiterais une augmentation symbolique", a-t-elle ajouté.
"Ca dépend de la croissance (...) On a une très, très faible marge de manoeuvres. C'est pour cela que j'ai dit que ça sera(it) symbolique. Je n'ai aucune idée de l'enveloppe", a répété plus tard la ministre devant quelques journalistes.
Le point d'indice, qui sert de base au calcul du salaire des fonctionnaires, est gelé depuis 2010. La CGT, FO et Solidaires ont appelé à la grève ce mardi pour demander qu'il soit augmenté.
Interrogée sur ce mouvement, Mme Lebranchu a assuré que "le simple fait qu'il y ait appel à la grève interpelle la ministre de la Fonction publique et de la Décentralisation". Les revendications qui sont derrière cet appel, "je les entends", a-t-elle souligné.
Sur le point d'indice, la ministre a rappelé que sa hausse revenait à une augmentation "à la proportionnelle de l'ensemble des salaires de la fonction publique". "Moi, j'ai choisi il y a deux ans d'augmenter ceux qui avaient le moins", les fonctionnaires de catégorie C, a-t-elle ajouté. "Ensuite, j'ai proposé une négociation" au travers du protocole sur les parcours, les carrières et les rémunérations des agents (PPCR).
Ce protocole, qui n'a pas été signé en septembre par les trois syndicats appelant à la grève, majoritaires, a été mis en oeuvre sur décision du gouvernement.