par Marc Angrand
(Reuters) - La Bourse de New York a débuté la séance de mercredi sur une note hésitante, pénalisée entre autres par le recul d'Apple (NASDAQ:AAPL), les prix et le calendrier de lancement des nouveaux produits du groupe ayant déçu une partie des analystes.
Après une dizaine de minutes d'échanges, l'indice Dow Jones grappille 4,14 points, soit 0,02%, à 22.123 points mais le Standard & Poor's 500, plus large, recule de 0,07% à 2.494,68 points et le Nasdaq Composite cède 0,17% à 6.443,29 points.
Tous trois avaient inscrit mardi des records de clôture, profitant d'un regain d'appétit pour le risque des investisseurs avec le reflux des craintes liées à la Corée du Nord et aux ouragans.
Apple, première capitalisation mondiale (830 milliards de dollars, 693 milliards d'euros), abandonne 0,72%, la plus forte baisse du Dow.
Plusieurs analystes soulignent que les prix des nouveaux modèles d'iPhone (jusqu'à plus de 1.300 euros pour le plus coûteux des iPhone X) et le calendrier de livraison (à partir du 3 novembre) risquent de freiner les flux de commandes.
Morgan Stanley (NYSE:MS) table ainsi sur une hausse de 6% seulement sur un an des ventes d'iPhone sur le trimestre à fin décembre, à 83 millions d'unités, puis sur un bond de 36% sur janvier-mars, à 69 millions.
En Europe, ces perspectives pèsent sur les cours de certains fournisseurs du groupe californien, comme l'autrichien AMS, qui chute de 4,95%.
LES PRIX À LA PRODUCTION US INFÉRIEURS AUX ATTENTES
Les marchés européens évoluaient en ordre dispersé au moment de l'ouverture de Wall Street: l'indice large Stoxx 600 cédait 0,07% tandis que le CAC 40 à Paris gagnait 0,13% et que le Dax à Francfort prenait 0,16%.
Sur le front macroéconomique aux Etats-Unis, les prix à la production ont certes augmenté en août, notamment avec l'envolée des prix de l'essence provoquée par l'approche de l'ouragan Harvey, mais leur hausse a été plus faible encore qu'attendu, ce qui conforte le scénario d'une inflation durablement inférieure à l'objectif de 2% de la Réserve fédérale.
Le dollar a brièvement creusé ses pertes face aux autres grandes devises en réaction à ces chiffres, l'euro remontant à près de 1,1990 dollar avant de revenir sous 1,1950, tandis que les rendements des emprunts d'Etat américains reculaient, à 2,1620% pour le 10 ans contre 2,1672% juste avant la publication des statistiques.
Outre Apple, les valeurs financières américaines sont elles aussi à la peine: l'indice S&P du secteur abandonne 0,61%, JPMorgan Chase & Co (NYSE:JPM) 0,5% et l'assureur Travelers 0,49%.
La séance sera également animée par les chiffres de l'Energy Information Administration (EIA) sur les stocks pétroliers américains pour la semaine écoulée, marquée par l'approche de l'ouragan Irma.
En attendant cet indicateur, le Brent comme le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) sont orientés à la hausse, grâce entre autres au relèvement de la prévision de croissance de la demande de l'Agence internationale de l'énergie.
(Edité par Blandine Hénault)