(Reuters) - La compagnie américaine Dyn, qui fournit des services de gestion de noms de domaine sur internet, a été victime vendredi d'un piratage informatique qui a perturbé l'accès à de nombreux sites, dont PayPal, Twitter et Spotify.
La firme, qui compte quelques une des plus grandes compagnies du Web parmi ses clients, dit ignorer qui sont les auteurs de cette cyberattaque. Elle a démarré dans l'est des Etats-Unis pour se répandre ensuite à d'autres régions et à l'Europe de l'Ouest.
Les perturbations étant intermittentes, les victimes sont difficiles à identifier, mais le site d'actualités technologiques Gizmodo en a dénombré une cinquantaine, dont CNN, HBO Now, Mashable, le New York Times, People.com, le Wall Street Journal et Yelp.
Selon Dyn, les attaques proviennent de plusieurs millions d'appareils connectés, tels que webcams, imprimantes et thermostats, infectés par un virus qui leur fait envoyer automatiquement des requêtes pour submerger les serveurs et provoquer un "déni de service".
Le département de la Sécurité intérieure et le FBI ont ouvert des enquêtes.
Dyn explique avoir déjoué dans la matinée une première vague de piratages, qui a toutefois entraîné deux heures de perturbations, mais ajoute qu'une deuxième, lancée quelques heures plus tard a eu plus de conséquences. Les attaques sont d'autant plus difficiles à combattre qu'elles proviennent de différents pays, souligne-t-elle.
Les perturbations étaient limitées à l'est des Etats-Unis, , selon la compagnie, mais Amazon (NASDAQ:AMZN) a fait savoir par la suite que l'Europe occidentale étaient également concernée. Twitter et plusieurs sites d'information étaient inaccessibles vendredi soir pour certains internautes londoniens.
(Jim Finkle à Boston, Dustin Volz à Washington, Joseph Menn à San Francisco; Jean-Philippe Lefief pour le service français)