Timothy Geithner, qui est toujours officiellement président de la Réserve fédérale de New York, a avoué la semaine passée qu’il n’a pas payé d’impôts d’aide sociale ou d’assurance maladie de 2001 à 2004, lorsqu’il travaillait pour le Fonds monétaire international. De plus, une gouvernante immigrante engagée par Geithner a continué de travailler pour lui pour les trois mois que ses papiers d’immigration étaient expirés.
Mardi dernier, lors d’une réunion à huis clos avec le comité des finances du Sénat, le président de la Fed de New York a discuté de ces questions d’impôt et d’immigration, ce qui a retardé son audition de confirmation, qui se tiendra maintenant aujourd’hui à 10 h HNE.
« C’était une grande erreur, une honte, mais il est le bon gars pour cet emploi, et c’est pour ça qu’il reçoit un soutien biparti, » dit Rahm Emanuel, chef d’état-major d’Obama, lors de l’émission Meet the Press sur la chaîne américaine NBC, dimanche.
Avery Shenfeld, économiste chez CIBC Marchés mondiaux, dit que Geithner sera sûrement approuvé, mercredi, mais que même s’il y a plus de retardement, ça ne devrait pas empêcher l’injection des fonds du Plan Paulson dans l’économie.
« Il y a un Secrétaire par intérim qui représentera le département pour les jours jusque la confirmation de Geithner ou de son remplacement et, d’une manière ou d’une autre, le processus est déjà enclenché par rapport aux détails de la seconde tranche des fonds du TARP ainsi que du projet de loi de stimuli fiscaux, » dit-il.
Les marchés ont manqué d’inspiration lors du discours d’investiture du 44e président, mardi. Le S&P, l’indice du Dow et le Nasdaq ont chacun vu leur pire chute d’un jour depuis le 1er décembre.
« L’équipe d’Obama ainsi que le Congrès sont tous deux d’humeur à accomplir quelque chose, étant donné que l’humeur de crise sur Wall Street et Main Street ne fait que s’approfondir, » ajoute Shenfeld.
À la Wells Fargo, l’économiste Scott Anderson a dit que « la FDIC, la Fed, le Trésor et l’équipe d’économie d’Obama sont relativement bien avancés dans leurs plans pour obtenir plus de fonds du TARP. »
Anderson dit qu’un retard de la confirmation de Geithner ne serait que temporaire et que l’impact sur la seconde tranche du TARP devrait être mineur.
Après la réunion de mardi passé, le président au comité des finances du Sénat, Max Baucus (D-Mont.) dit qu’il ne croyait pas en la disqualification de Geithner, tandis que le sénateur Orrin Hatch (R-Utah) dit qu’il soutiendrait la nomination de Geithner, le qualifiant de « compétent. »
D’autres, cependant, se sont montrés moins bienveillants. « C’est sérieux et l’on doit toujours déterminer si c’est matière à disqualification, » dit le sénateur Charles Grassley (R-Iowa).
Selon les rapports de la réunion, Geithner a reconnu son erreur, mais a dit qu’elle n’était pas intentionnelle.
Geithner était considéré travailleur indépendant lorsqu’il était au Fonds monétaire international, rapporte le Wall Street Journal. « Le FMI et la Banque mondiale remboursent les employés, y compris les citoyens américains, pour les impôts américains. Ils ne font pas, cependant, les contributions à l’aide sociale et à l’assurance maladie, lesquelles devraient être payées par les individus eux-mêmes. »
Lorsque Geithner a découvert son erreur en 2006, il a payé les taxes dues pour 2003 et 2004, mais non les 25 970 $ dus pour les impôts de 2001 et 2002 -- lesquels il n’était pas en obligation de repayer grâce aux délais de prescription de l’IRS.
Néanmoins, Geithner a repayé les taxes plus intérêts lorsqu’approché par l’administration d’Obama.
Par Patrick McGee, pmcgee@economicnews.ca, édité par Sarah Sussman, ssussman@economicnews.ca, traduit par Dominique Blain, dblain@economicnews.ca
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