PARIS (Reuters) - L'ex-ministre de l'Intérieur Gérard Collomb, qui a arraché sa démission en forçant la main d'Emmanuel Macron, a annoncé jeudi qu'il ne porterait pas l'étiquette La République en marche (LaRem) pour les élections municipales de 2020.
Celui qui fut l'un des premiers soutiens du chef de l'Etat a déclaré dans une interview sur LCI qu'il se présenterait sous une étiquette locale "autour d'un projet" pour "rassembler", comme le font "en général" les autres maires.
"Ici, on ne s'est jamais présenté sous une étiquette partisane. Pourquoi? Parce qu'on rassemble très large", a-t-il dit. "Dans mon équipe municipale, vous avez des gens qui sont proches de l'ancien Parti communiste, jusqu'à des gens qui sont MoDem, qui sont centristes, voire même à un moment donné qui ont pu voter à droite."
"Ça n'a pas de sens de rassembler simplement sur un parti. Personne ne voterait pour vous dans une ville. Ce que veulent les gens, c'est que vous serviez l'intérêt général."
Gérard Collomb a quitté mercredi la place Beauvau pour rejoindre la mairie de Lyon. Il a multiplié les interviews jeudi, s'installant dans un rôle de commentateur de l'action d'Emmanuel Macron.
(Caroline Pailliez, édité par Jean-Stéphane Brosse)