Investing.com - Alors que les plus récentes statistiques US ont eu de quoi inquiéter, et ont ravivé les craintes de récession, plusieurs économistes continuent d’estimer que l’économie américaine reste solide.
C’est notamment le cas de Torsten Sløk, économiste en chef d'Apollo, selon qui l'économie américaine se dirige vers un atterrissage en douceur.
Dans une note publiée au cours du week-end dernier, M. Sløk a analysé les récentes données sur l'emploi et n'a trouvé aucun signe de récession imminente et de nombreux signes indiquant une période de croissance économique solide et durable.
« En définitive, l'économie américaine n'est pas en récession et il n'y a aucun signe de récession à l'horizon », a déclaré M. Sløk.
Parmi les données encourageantes pour M. Sløk figure le rapport sur l'emploi du mois d'août, qui fait état d'une baisse du taux de chômage de 4,3 % à 4,2 %, même si les 142 000 emplois ajoutés à l'économie ont été légèrement inférieurs aux estimations des économistes, qui tablaient sur 164 000.
« Il est difficile de voir des signes forts d'un ralentissement de la création d'emplois », a déclaré M. Sløk.
Ensuite, il y a la croissance des salaires, qui continue de dépasser le taux d'inflation et semble se maintenir à des niveaux supérieurs à la tendance prépandémique de croissance anémique. "C'est une bonne chose" a-t-il estimé.
La croissance des salaires s'est accélérée pour atteindre 3,8 % en août, bien au-dessus des niveaux prépandémiques de moins de 3 %.
Et comme l'emploi américain atteint des niveaux record, avec un total de 160 millions d'emplois non agricoles, les consommateurs se sentent confiants dans leurs habitudes de consommation.
« Les données quotidiennes relatives aux transactions par carte de débit montrent que les dépenses de consommation se sont accélérées ces dernières semaines », a déclaré M. Sløk. « Les données hebdomadaires sur les ventes au détail ont augmenté la semaine dernière et restent solides.
Enfin, d'un point de vue relatif, peu de personnes dans l'économie semblent perdre leur emploi ou être licenciées, alors que les demandes initiales d'allocations de chômage et les demandes continues ont toutes deux diminué au cours des dernières semaines, et les dépôts de bilan ont chuté depuis le début de l'année.
Pour couronner le tout, les bénéfices des entreprises atteignent des niveaux record et le modèle de PIB de la Fed d'Atlanta suggère une croissance économique de 2,1 % au troisième trimestre, ce qui suivrait le taux de croissance du PIB de 3,0 % du deuxième trimestre.
Selon M. Sløk, ce n'est pas ce que l'on observe juste avant qu'une récession ne frappe l'économie. « Il s'agit d'un atterrissage en douceur », a-t-il conclu