Investing.com - Une nouvelle série de données économiques offre une nouvelle vision de l'inflation aux États-Unis. Pendant ce temps, le service de streaming phare de Disney est touché par un exode d'abonnés et la secrétaire au Trésor américain Janet Yellen émet un nouvel avertissement concernant l'impasse sur le plafond de la dette.
1. Les contrats à terme sont stables avant les nouvelles données sur l'inflation et le marché du travail
Les investisseurs attendent avec impatience la publication de nouvelles données qui devraient fournir plus de détails sur l'état de l'inflation dans la plus grande économie du monde.
A 05:15 ET (09:15 GMT), le contrat Dow futures était en hausse de 37 points ou 0,11%, le S&P 500 futures s'est négocié 12 points ou 0,30% plus haut, et le Nasdaq 100 futures a gagné 45 points ou 0,34%.
Les principaux indices ont enregistré une clôture mitigée mercredi après que les données aient montré que l'indice des prix à la consommation a légèrement ralenti en avril, mais qu'elle était toujours bien au-dessus de l'objectif de 2% de la Réserve fédérale. Toutefois, le ralentissement a contribué à renforcer les attentes selon lesquelles la Fed ferait une pause dans le cycle de hausse des taux d'intérêt à long terme lors de sa prochaine réunion de politique générale en juin.
Plus de clarté sur les perspectives d'inflation est attendue plus tard dans la journée sous la forme du dernier indice des prix à la production (voir ci-dessous). Les nouveaux chiffres hebdomadaires des demandes d'emploi pourraient également donner un aperçu d'un autre sujet de préoccupation pour la Fed : la force du marché du travail américain.
2. Les investisseurs s'intéressent à l'IPP
Les économistes prévoient que l'indice des prix à la production - une mesure de l'inflation au niveau du commerce de gros - affichera une hausse mensuelle de 0,3 % en avril, après une baisse surprise de 0,5 % en mars.
Mais sur une base annuelle, l'indice devrait augmenter de 2,4 %, ce qui représente un ralentissement par rapport au mois précédent, lorsque la jauge a ralenti pour atteindre sa plus faible augmentation en glissement annuel depuis janvier 2021.
Si ces prévisions se concrétisent, elles pourraient renforcer la thèse selon laquelle la Fed peut se permettre d'interrompre (même temporairement) sa campagne agressive de resserrement de la politique monétaire.
3. La BoE fait face à une inflation tenace
De l'autre côté de l'Atlantique, la Banque d'Angleterre tient sa dernière réunion de définition de la politique monétaire, et les responsables politiques devraient approuver une douzième hausse consécutive des coûts d'emprunt.
Les économistes s'accordent à dire que la Banque d'Angleterre ( BoE ) devrait relever ses taux de 25 points de base supplémentaires, emboîtant ainsi le pas à la Fed et à la Banque centrale européenne.
Ces projections porteraient les taux d'intérêt au Royaume-Uni à leur niveau le plus élevé depuis 2008, alors que la BoE tente désespérément de ramener sur terre une croissance des prix vertigineuse. L'indice des prix à la consommation du pays a enregistré un taux de croissance annualisé de 10,1 % en mars, supérieur à celui de toutes les autres grandes économies, même si la BoE prévoit une forte décélération de l'inflation d'ici la fin de l'année.
4. Les abonnés abandonnent Disney+
Les actions de Walt Disney Company (NYSE :DIS) ont chuté de plus de 5 % dans les échanges de prémarché après que le géant du divertissement a signalé la plus forte baisse trimestrielle jamais enregistrée du nombre d'abonnés à son service phare de diffusion en continu Disney+.
Quatre millions de clients ont quitté le service entre janvier et mars, ce qui porte le nombre total d'abonnés à 157,8 millions. La perte des droits de diffusion des matchs de cricket de l'Indian Premier League a été citée comme l'une des principales raisons de ces défections.
Les hausses de prix ont également convaincu les abonnés d'abandonner le service, même si elles ont permis à Disney+ de générer une perte de 659 millions de dollars sur trois mois, ce qui représente une amélioration par rapport à la baisse d'un milliard de dollars enregistrée au cours du trimestre précédent.
Les analystes s'inquiètent de ce que l'exode pourrait signifier pour la capacité de la division à afficher un bénéfice face à la concurrence féroce de rivaux tels que Netflix (NASDAQ :NFLX) et Amazon (NASDAQ :AMZN).
5. Yellen met en garde contre l'"impensable"
La secrétaire au Trésor américain, Janet Yellen, a lancé une nouvelle mise en garde contre ce qui attend le pays si les législateurs ne parviennent pas à trouver un accord pour relever la limite d'emprunt de 31 400 milliards de dollars.
S'exprimant au Japon avant une réunion des ministres des finances du G7, Mme Yellen a déclaré qu'un manquement des États-Unis à leurs obligations en matière de dette pourrait avoir des "conséquences terribles" qui nuiraient à la réputation de Washington en tant que leader et qui auraient un impact sur l'économie mondiale.
"Je pense que tout le monde devrait considérer cela comme impensable", a-t-elle ajouté.
Malgré les propos de Mme Yellen, le président américain Joe Biden et les chefs de file républicains du Congrès ne semblent pas près de mettre fin à leur impasse, les deux parties étant en désaccord sur les plans de dépenses fédérales.