Neel Kashkari, président de la Federal Reserve Bank of Minneapolis, a déclaré mardi que la politique de la banque centrale américaine restait restrictive, mais il a ajouté que les responsables politiques n'avaient pas totalement écarté la possibilité de nouvelles hausses des taux d'intérêt.
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"Je ne pense pas que quiconque ait totalement écarté la possibilité d'une hausse des taux", a déclaré M. Kashkari lors d'un événement à Londres. "Je pense que les chances que nous relevions les taux sont assez faibles, mais je ne veux rien écarter de la table.
M. Kashkari a fait écho aux remarques qu'il avait formulées lors d'une interview accordée à CNBC plus tôt dans la journée, où il avait déclaré que la Fed devrait attendre des progrès plus substantiels en matière d'inflation avant d'envisager des baisses de taux d'intérêt.
Interrogé sur les conditions d'une baisse des taux en 2024, M. Kashkari a déclaré : "Encore de nombreux mois de données positives sur l'inflation, je pense, pour me donner la certitude qu'il est approprié de réduire les taux d'intérêt."
Le responsable de la Fed n'a pas non plus exclu de nouvelles hausses de taux si l'inflation persiste, affirmant que la banque centrale ne devrait rien exclure à ce stade.
L'inflation américaine a augmenté de 0,3 % en avril, soit un peu moins que prévu, ce qui a soulagé les décideurs politiques, mais elle est restée supérieure de 3,4 % à celle de l'année précédente.
M. Kashkari reste persuadé que la Fed finira par atteindre son objectif d'inflation de 2 %, mais il a souligné l'importance de la patience.
"Je ne vois pas la nécessité de se dépêcher de réduire les taux, je pense que nous devrions prendre notre temps et bien faire les choses", a-t-il déclaré à CNBC.
Il a également indiqué que la banque centrale pourrait envisager d'ajuster son taux cible à l'avenir, mais qu'il était prématuré de "bouger les poteaux" pour l'instant.
Au début du mois, M. Kashkari a laissé entendre que la Fed pourrait devoir maintenir les taux d'intérêt stables pendant "une période prolongée" - potentiellement toute l'année - pour atteindre son objectif en matière d'inflation.
Récemment, on a constaté une divergence croissante entre les principales banques centrales en ce qui concerne les politiques de taux d'intérêt.
La Fed, qui a toujours été prompte à ajuster ses taux, devient plus prudente dans un contexte d'inflation persistante.
En revanche, la Banque centrale européenne devrait abaisser ses taux avant la Fed, les principaux responsables de la BCE étant favorables à une baisse en juin. De même, la Banque d'Angleterre devrait réduire ses taux cet été.