Les analystes de Morgan Stanley (NYSE:MS) maintiennent que l'économie américaine ne connaît pas de ralentissement, en dépit de l'évaluation agressive par le marché des réductions de taux de la Réserve fédérale à la suite des récentes données sur l'emploi.
La banque d'investissement a déclaré dans sa note Global 360 de mardi qu'elle continue de prévoir 75 points de base de réductions cette année, ce qui correspond à son point de vue selon lequel "l'économie n'est pas en train de s'effondrer".
Alors que leur prévision de trois réductions de taux semblait initialement ambitieuse par rapport aux attentes du marché, ils notent que les tendances récentes en matière d'emplois non agricoles et d'inflation de base PCE ont rendu cette projection plus claire.
La croissance de la consommation ralentit, passant d'environ 3 % au second semestre 2023 à moins de 2 % au second semestre 2024. Les analystes de Morgan Stanley estiment que cette décélération est essentielle pour que la demande s'affaiblisse et que l'inflation diminue.
La banque indique qu'elle surveillera de près la consommation, mais qu'elle ne prévoit pas de ralentissement plus important.
Morgan Stanley a également noté qu'en juillet, le yen s'est rapidement apprécié, validant sa prévision hors consensus d'une hausse de 25 points de base de la part de la Banque du Japon (BoJ).
"Notre prévision s'appuyait sur l'évolution des fondements structurels au Japon ainsi que sur une dernière étape pour sortir du NIRP", ont-ils écrit.
Les analystes de la banque ont déclaré que le ton de la conférence de presse de la BoJ suggère que les risques pour leur prévision d'une hausse en janvier s'étendent jusqu'en 2024.
En Europe, la Banque d'Angleterre (BoE) a réduit son taux directeur de 25 points de base, Morgan Stanley prévoyant deux autres réductions en novembre et décembre.
Dans la zone euro, l'entreprise prévoit deux réductions supplémentaires cette année, mais reconnaît la possibilité d'un nombre réduit de hausses à la suite d'une inflation de base persistante.
Au niveau mondial, la banque indique que les développements politiques positifs en Afrique du Sud ont amélioré les perspectives de croissance, tandis que le budget post-électoral de l'Inde réaffirme un engagement en faveur de l'investissement en capital et de la réduction du déficit. À l'inverse, le Brésil est confronté à des risques budgétaires, avec une mise à jour en milieu d'année révisant les prévisions de déficit primaire à -0,5 % du PIB par rapport à un objectif de 0 %.