Investing.com - L'espoir d'une sortie de l'impasse politique concernant le relèvement du plafond de la dette américaine augmente, ce qui devrait permettre à Wall Street de démarrer sur une note positive. La Turquie est confrontée à une incertitude politique accrue, tandis que les investisseurs américains attendent une pléthore d'intervenants de la Fed tout au long de la semaine.
1. L'espoir des négociations sur le plafond de la dette
Une lueur d'optimisme est apparue au cours du week-end quant à la possibilité d'un accord sur le relèvement du plafond de la dette américaine, après que le président Joe Biden a déclaré que les discussions avec le Congrès se poursuivaient.
Cette déclaration fait suite à l'annulation d'une réunion prévue vendredi pour permettre au personnel de poursuivre les discussions.
Les parties intéressées, dont M. Biden et le président républicain de la Chambre des représentants, Kevin McCarthy, devraient se réunir en début de semaine pour reprendre les négociations. Le président semble suffisamment confiant dans la réussite de ces négociations pour prévoir de se rendre au Japon pour le sommet du G7, qu'il quittera mercredi.
La secrétaire au Trésor, Janet Yellen, a déclaré que le pays pourrait se retrouver à court d'argent d'ici le 1er juin si les législateurs ne relèvent pas le plafond de la dette nationale, ce qui pourrait entraîner le premier défaut de paiement de l'histoire des États-Unis.
Un tel événement constituerait une "menace très sérieuse pour l'économie mondiale", a déclaré le ministre britannique des finances, Jeremy Hunt, samedi, lors de la réunion des chefs d'État et de gouvernement du Groupe des Sept au Japon.
2. La livre turque sous pression dans un contexte d'incertitude politique
L'élection présidentielle turque devrait être suivie d'un second tour plus tard dans le mois, ce qui entraînera probablement une plus grande volatilité de la lire, après que ni le président Tayyip Erdogan ni son rival de l'opposition Kemal Kilicdaroglu n'aient franchi le seuil de 50 % nécessaire pour éviter un second tour lors du vote de dimanche.
Avec près de 97 % des urnes dépouillées, M. Erdogan était en tête avec 49,39 % des voix et M. Kilicdaroglu avec 44,92 %, selon l'agence de presse gouvernementale Anadolu plus tôt ce lundi.
A 05h00 ET (09h00 GMT), la Lira tirque s'est échangé 0,5% de moins contre le dollar à 19,6620, sombrant à un nouveau plus bas de deux mois, même après l'intervention présumée de la banque d'Etat, avec l'incertitude qui devrait se poursuivre pendant deux semaines supplémentaires jusqu'au 28 mai.
La monnaie turque est sous pression depuis qu'Erdogan a autorisé une série de politiques peu orthodoxes à partir de 2018, y compris des réductions de taux d'intérêt malgré des niveaux record de l'inflation et des contrôles des taux de change.
3. Les contrats à terme en hausse ; les intervenants de la Fed pimentent la semaine
Les contrats à terme américains se sont négociés légèrement plus haut lundi, aidés par un optimisme accru concernant le plafond de la dette du pays [voir ci-dessus] au début d'une semaine qui comprend la publication de données économiques clés et les discours d'un certain nombre de responsables de la Fed.
A 05h00 ET (09h00 GMT), le contrat Dow futures avait gagné 95 points ou 0,3%, le S&P 500 futures a progressé de 14 points ou 0,3%, et le Nasdaq 100 futures a ajouté 35 points ou 0,3%.
Les principaux indices rebondissent après des pertes hebdomadaires consécutives pour le blue-chip Dow Jones Industrial Average et le S&P 500, les investisseurs s'inquiétant de la santé de l'économie du pays étant donné les hausses de taux agressives de la Réserve fédérale.
La principale publication économique lundi sera l'Indice manufacturier Empire State de New York, mais la semaine comprend les données d'avril sur les ventes au détail et la production industrielle.
Le vice-président de la Fed chargé de la supervision, Michael Barr, doit témoigner devant le Congrès sur les récentes tensions dans le secteur bancaire dans le courant de la semaine, tandis que le président de la Fed, Jerome Powell, et l'ancien dirigeant de la Fed, Ben Bernanke, doivent participer à une table ronde sur la politique monétaire à Washington vendredi.
D'autres responsables de la Fed doivent intervenir au cours de la semaine, notamment le président de la Fed de New York John Williams, le gouverneur de la Fed de Cleveland Loretta Mester, le président de la Fed de Minneapolis Neel Kashkari et les gouverneurs Philip Jefferson et Michelle Bowman.
4. Consolidation du secteur aurifère
Il est probable que le secteur aurifère connaîtra une consolidation majeure cette année après que le mineur d'or australien Newcrest Mining (ASX :NCM) a déclaré lundi qu'il soutiendrait l'offre de rachat de Newmont.
L'opération doit encore être approuvée par les actionnaires des deux sociétés et d'autres obstacles réglementaires, mais avec un peu moins de 18 milliards de dollars, il s'agirait de la troisième plus grande opération jamais réalisée par une société australienne et de la troisième plus importante au niveau mondial en 2023, selon les données de Refinitiv.
"Cette transaction combinera deux des plus grands producteurs d'or au monde, apportant une valeur significative aux actionnaires de Newcrest grâce à la reconnaissance de notre remarquable pipeline de croissance", a déclaré Peter Tomsett, président de Newcrest.
L'opération ferait de Newmont (NYSE :NEM) le plus grand producteur d'or américain et de cuivre en termes de capitalisation boursière, ce qui porterait sa production d'or à près du double de celle de son plus proche rival, Barrick Gold (NYSE :GOLD).
5. Les prix du pétrole en légère hausse, mais le sentiment reste faible
Les prix du brut ont légèrement augmenté lundi, aidés par la faiblesse du dollar, mais le sentiment général reste faible étant donné les inquiétudes concernant la faiblesse économique des principaux consommateurs de pétrole, les États-Unis et la Chine, au cours de la seconde moitié de l'année.
A 05h00 ET (09h00 GMT), les contrats à terme WTI étaient en hausse de 0,3% à 70,22 dollars le baril, tandis que le contrat Brent a augmenté de 0,1% à 74,20 dollars le baril.
La monnaie américaine a reculé dans les premiers échanges lundi, rendant les marchandises libellées en dollars, y compris le pétrole brut, moins chères pour les détenteurs d'autres devises.
Cependant, les deux indices de référence ont chuté la semaine dernière pour la quatrième semaine consécutive, la plus longue série de baisses hebdomadaires depuis septembre 2022, en raison des inquiétudes concernant une réouverture inégale en Chine, alors que les États-Unis sont confrontés à un ralentissement de la croissance.
Ces craintes concernant la demande ont éclipsé la probabilité d'un resserrement de l'offre au cours du second semestre de l'année, l'Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses alliés, dont la Russie, procédant à de nouvelles réductions de la production.