Investing.com - Voici les cinq principales choses que vous devez savoir sur les marchés financiers le mardi 6 août:
1. Les États-Unis qualifient la Chine de «manipulateur de monnaie»
Le Trésor américain a officiellement nommé la Chine de manipulateur de devises, après que la Banque Populaire de Chine a laissé le yuan chinois tomber sous la barre des 7 dollars lundi, en réponse à la menace du président américain Donald Trump d'imposer de nouveaux tarifs.
La décision américaine est la première action de ce type depuis 1994 et avait initialement envoyé le yuan offshore et onshore à des plus bas pluriannuels dans le contexte d'un conflit commercial grandissant qui a effrayé les marchés.
La monnaie s'est encore affaiblie mardi avant de se redresser, la PBoC ayant réalisé un fixing du yuan plus ferme que prévu, et annoncé également l'émission de 30 milliards de billets de yuans. Le montant est plus important que le nécessaire pour remplacer la dette arrivant à échéance et resserre donc l'offre locale de yuan, ce qui soutient le prix de la devise.
2. Les marchés boursiers mondiaux sont mitigés alors que les actions peinent à se redresser
Les actions mondiales ont connu des échanges mitigés, les tensions commerciales croissantes entre les États-Unis et la Chine continuant de se répercuter sur les marchés.
Les actions asiatiques ont nettement reculé après la pire chute du Dow depuis le début de l'année.
Les actions européennes ont rebondi après leur plus forte baisse en deux jours depuis plus de trois ans, avec une lecture meilleure qu'escomptée des commandes d'usines allemandes, contribuant à stabiliser le moral des investisseurs.
Les futures US ont également souligné une ouverture haussière en dépit de la tourmente commerciale. L'accent restera probablement sur le conflit, lors d'une session avec quelques rapports économiques majeurs, au-delà du rapport JOLT sur les offres d'emplois de juin. Dans une série de rapports sur les bénéfices américains, Walt Disney (NYSE: DIS) prendra probablement le devant de la scène après la clôture du marché avec un rapport qui détaillera le succès de "Avengers: Endgame" et une hausse de la fréquentation à Disneyland.
3. Le Pétrole monte à mesure que les États-Unis accentuent les pressions sur le Venezuela
Le pétrole a enregistré une hausse après l’augmentation de la pression exercée par les États-Unis sur le Venezuela, déclarant un embargo économique total contre le pays.
Le président Trump a signé mercredi dernier un décret exécutoire gelant tous les avoirs du gouvernement et interdisant les transactions avec le pays, sauf dérogation expresse.
Le dernier rapport mensuel de l'OPEP a montré que la pression internationale avait contribué à une chute de près de la moitié de la production pétrolière du Venezuela l'an dernier.
Soutenant également les prix, le Royaume-Uni a décidé jeudi de se joindre aux États-Unis pour participer à une mission navale visant à protéger les pétroliers dans le détroit d’Hormuz, un lieu de navigation essentiel pour l’approvisionnement en pétrole dans le monde.
4. Bezos vend 2,8 milliards de dollars d’actions Amazon (NASDAQ: AMZN)
Le Président Directeur Général d'Amazon.com (NASDAQ: AMZN), Jeff Bezos, a vendu pour 990 millions de dollars d'actions de la société jeudi et vendredi derniers.
Selon les rapports réglementaires, Bezos avait précédemment déchargé 1,8 milliard de dollars d'actions supplémentaires au cours des trois derniers jours de juillet, portant ainsi la valeur totale des actions vendues à 2,8 milliards de dollars.
Le mouvement va au-delà d'un plan commercial annoncé précédemment. Bezos avait indiqué qu'il vendrait chaque année environ 1 milliard de dollars d'actions Amazon (NASDAQ: AMZN) afin de financer sa société de fusées Blue Origin. L'année dernière, il a également promis 2 milliards de dollars à un organisme de bienfaisance axé sur l'itinérance et l'éducation. Il conserve toujours une participation d'environ 12% dans Amazon, pour une valeur de plus de 100 milliards de dollars aux prix actuels.
5. Les anciens présidents de la Fed défendent l'indépendance de la banque centrale
Les quatre anciens chefs de la Réserve fédérale, Janet Yellen, Ben Bernanke, Alan Greenspan et Paul Volcker, ont pris l'initiative de plaider en faveur de l'indépendance de la banque centrale face aux pressions politiques.
Après plus d'un an d'attaques répétées du président Trump contre la Fed, affirmant que les taux devraient être plus bas, les quatre anciens responsables de la Fed ont cosigné une note dans le Wall Street Journal, qui affirmait que la banque centrale devrait «prendre des décisions fondées sur les meilleurs intérêts de la nation, pas sur les intérêts d'un petit groupe de politiciens».
Après que la Fed ait réduit les taux d’intérêt d’un quart de point en juillet, Trump a insisté sur le fait qu’elle aurait dû en faire plus, affirmant que le président actuel de la Fed, Jerome Powell, "avait abandonné". Les marchés ont déjà prévu une réduction supplémentaire de 25 points de base en septembre, bien que les tensions récentes avec la Chine aient renforcé les attentes d'une réduction d'un demi-point cette semaine.
Le président de la Fed de Saint-Louis, James Bullard, parlera de l’économie et de la politique monétaire américaines à 19h05.