Par Geoffrey Smith
Investing.com -- La crainte d'une seconde vague d'infections au Covid-19 balaie les marchés après que Pékin et Tokyo aient signalé un pic de nouveaux cas, éclipsant un autre grand pas vers la réouverture en Europe. Le dollar progresse par rapport aux devises émergentes et les rendements du Trésor baissent, ce qui devrait entraîner une baisse des actions. BP (NYSE:BP) a publié des prévisions sombres pour le pétrole et le gaz. Voici ce que vous devez savoir sur les marchés financiers le lundi 15 juin.
1. Les nouvelles infections au Covid-19 atteignent un pic à Pékin et à Tokyo
Le coronavirus refuse de disparaître. Pékin a enregistré plus de 80 cas du virus Covid-19 au cours du week-end, après avoir passé sept semaines sans un seul nouveau cas. La plupart ont été attribués à un marché de fruits et légumes très fréquenté. Les autorités ont réagi en mettant en quarantaine près d'une douzaine de quartiers résidentiels.
Les données chinoises publiées lundi ont également montré les cicatrices économiques durables de la pandémie. En mai, les ventes au détail étaient toujours en baisse de 2,8 % par rapport à l'année précédente, pire que la baisse de 2 % attendue. La production industrielle a augmenté de 4,4 % par rapport à l'année précédente, mais elle est également restée au dessous de l'augmentation de 5 % attendue.
Ailleurs en Asie, la capitale japonaise, Tokyo, a également enregistré son plus grand nombre de nouveaux cas quotidiens, 47, depuis le 5 mai, la plupart d'entre eux étant imputables à des boîtes de nuit et des bars qui avaient récemment réouvert.
2. Le dollar se stabilise et progresse par rapport aux devises émergentes
Le dollar a repris pied, gagnant contre les devises sensibles au risque sur la base des nouvelles en provenance de Chine.
L'indice du dollar qui mesure le billet vert par rapport à un panier de devises de marchés développés a atteint 97,38 avant de décrocher et de revenir à 97,175 à 13h10, soit une baisse de 0,2% sur la journée.
Le dollar était plus fort contre les monnaies sensibles au risque, y compris presque toutes les monnaies émergentes. Le rendement des obligations du Trésor à 10 ans, quant à lui, a chuté de 0,65 %.
3. Les marchés US devraient ouvrir à la baisse
Les marchés boursiers américains devraient ouvrir à la baisse en réaction aux nouvelles médicales et économiques en provenance de Chine ce week-end, sur fond d'inquiétude constante concernant la récente augmentation du nombre de nouveaux cas dans une grande partie des États-Unis.
À 13h10, le {{8873|futures Dow Jones 30}} avait perdu 2,2 %, après avoir corrigé des pertes antérieures. Le futures S&P 500 était également en baisse de 1,9 %, tandis que le {{8874|futures Nasdaq 100}} était en baisse de 1,5 %.
Au cours du week-end, le conseiller économique de la Maison Blanche Larry Kudlow a préconisé des changements dans la structure des aides gouvernementales aux ménages touchés par le virus. Kudlow a déclaré à CNN que la hausse hebdomadaire de 600 dollars des allocations de chômage devrait être réduite et redirigée vers les personnes retournant au travail.
4. La réouverture de l'Europe s'accélère
Les nouvelles sur le front du virus n'étaient pas toutes mauvaises. La France a levé son état d'urgence et ses restrictions sur les personnes arrivant d'autres pays d'Europe et a déclaré que les écoles rouvriront complètement d'ici le 22 juin.
Au Royaume-Uni, tous les points de vente au détail ont été autorisés à rouvrir, bien que le gouvernement tente toujours de maintenir les mesures de distanciation sociale en place.
La chaîne de mode H&M a déclaré que ses ventes au cours de la première moitié du mois de juin n'avaient diminué que de 30 % par rapport à l'année précédente, contre une baisse de 50 % en mai.
5. BP met en garde contre d'énormes dépréciations dues à la baisse des prix du pétrole
Les effets à long terme de la pandémie sur l'industrie du pétrole et du gaz ont été mis en évidence, puisque le major britannique BP a averti qu'il réduirait la valeur de ses actifs de 13 à 17,5 milliards de dollars au deuxième trimestre, pour refléter ses prévisions selon lesquelles les prix du pétrole resteraient bas plus longtemps.
BP a déclaré qu'il s'attendait à un "impact durable" sur la demande mondiale de pétrole et de gaz, notant que de nombreux pays voudront "reconstruire en mieux" en favorisant les énergies renouvelables et autres sources d'énergie à faible teneur en carbone lorsque la demande énergétique globale se redressera.
Les futures du brut américain ont chuté de 1,5 % à 35,70 dollars le baril, en raison des craintes plus générales et plus immédiates d'une deuxième vague d'infections. Les futures du Brent ont chuté de 0,8 % à 38,41 $.