Le groupe Air France-KLM a procédé vendredi, pour la première fois depuis octobre 2009, à une augmentation générale du prix de ses billets, a-t-on appris auprès d'une porte-parole, qui a justifié cette hausse par l'inflation et la nécessité de maintenir les investissements.
"Le 31 mars (jeudi), Air France-KLM a introduit une augmentation générale (tous marchés, toutes lignes) de ses tarifs à partir du 1er avril" (vendredi), a-t-elle indiqué, confirmant une information du Quotidien du Tourisme.
"Hors coûts carburant, l'indice des coûts du groupe augmente structurellement dans un contexte économique caractérisé par une accélération de l'inflation", a-t-elle commenté.
La porte-parole a expliqué que ces augmentations permettraient au transporteur "de maintenir un niveau d'investissement significatif afin de continuer à toujours développer les offres et les services" proposés à ses clients.
A titre d'exemple, au départ du marché France en classe économique, un passager devra débourser deux euros supplémentaires pour un aller-retour court-courrier, entre 4 et 14 euros pour un vol moyen-courrier et entre 20 et 50 euros pour un aller-retour long-courrier.
Interrogée en outre sur l'éventuelle corrélation entre l'augmentation de ses prix et les troubles géopolitiques notamment en Côte d'Ivoire (pays vers lequel la compagnie française a annulé son vol jeudi), la porte-parole a assuré que les deux n'étaient pas "corrélés".
En février, le groupe avait prévenu que les intempéries combinées au développement de facteurs d'insécurité sur plusieurs destinations d'Air France-KLM (Niger, Mauritanie et Mali, Côte d'Ivoire, Tunisie et Egypte) auraient "des répercussions négatives sur la qualité des recettes du quatrième trimestre" (exercice clos fin mars).
Dans le sillage des autres compagnies aériennes, Air France avait déjà augmenté le 1er février la surcharge carburant payée par ses passagers, en raison de la hausse persistante du prix du pétrole.
Cette taxe supplémentaire est de deux euros sur un trajet court ou moyen-courrier et de 10 euros sur un vol long-courrier.
Yan Derocles, analyste chez Oddo Securities, a estimé que l'augmentation générale des prix appliquée vendredi était "plutôt un bon signe compte tenu des augmentations des prix du kérosène".
"Nous restons convaincus qu'il y a des zones qui peuvent absorber cette surcharge (surcoût pétrole) telles que l'Asie ou l'Amérique Latine. Mais tout ce qui participe à la compensation de cette hausse de carburant est une bonne chose", a-t-il commenté.
Il a enfin jugé que "l'augmentation de la facture pétrolière sera transférée sur le passager ou le cargo".
A la Bourse de Paris, vers 13H20, l'action Air France-KLM cédait 1,49% à 11,57 euros.
Le groupe doit publier l'évolution de son trafic du mois de mars la semaine prochaine et ses résultats annuels le 18 mai.